Vous lisez quoi comme comics en ce moment ?

[Capitaine Albator]

Daredevil: Marked For Death. Du Frank Miller... ah ben non, c'est Roger McKenzie au scénar. Bon, ça reste assez classique, à vrai dire. Le style des encreurs affecte le dessin de Frank Miller, qui n'est pas encore à son apogée. Toutefois, ces épisodes, bien que plutôt classiques, sont bien écrits et bien mis en scène ; l'intérêt est aussi historique : c'est là que Ben Urich découvre qui est Daredevil...

[Hellboy]

2007 touche à sa fin, c'est l'heure des bilans et des retrospectives.
En ce qui concerne les comics, voici un lien qui vous mènera vers le site Newsrama où les chroniqueurs dressent leur bilan de 2007.
http://forum.newsarama.com/showthread.php?t=141312

[Wondergirl]

J'ai fini Ultimates 29 Independance Day. J'ai adoré, comme tous les Ultimates. C'est la fin d'une période et le début d'une nouvelle.

[Capitaine Albator]

Bloodpool 1 à 3. Avec un titre pareil, pas bien dur d'imaginer à quel auteur c'est lié... Suite au démantèlement du projet Youngblood, les recrues potentielles se retrouvent livrées à elles-mêmes. Heureusement, le destin a mis sur le chemin de ce Bloodpool un riche entrepreneur à sauver, ce qui permet à l'équipe de devenir une véritable équipe genre Youngblood, mais indépendante du gouvernement.

Mini-série en 4 épisodes, ou série régulière annulée ? Mystère. Toujours est-il que Bloodpool est l'œuvre de deux personnes assez connues dans le milieu : (Mary-) Jo Duffy (scénariste sur plusieurs séries Maximum mais aussi sur The Order, Star Wars, Catwoman et Power Man & Iron Fist) et Pat Lee.

Si scénaristiquement, la série ne s'en sort pas trop mal sans pour autant être extraordinaire (les personnages ne sont pas super originaux ni vraiment attachants), le dessin est plus contrasté. Eh oui, Pat Lee n'avait pas encore acquis son style et sa renommée, puisque Dark Minds n'allait commencer que deux bonnes années plus tard (impossible de retrouver une trace de cette série sur ComicsVF). Du coup, on se retrouve avec un style peu affiné à mi-chemin entre le style Maximum et le manga. Selon les pages, ça passe ou ça casse.

Quelques ambitions bienvenues mais malheureusement laissées en retrait, un dessin à l'originalité mal maîtrisée mais qui n'oublie pas les filles en string... bon, ben ça fait un comic-book d'Extreme Studios avec du potentiel, mais qui ne va pas jusqu'au bout de son idée. Une petite pointe de fraîcheur pas désagréable dans l'univers très typé de Rob Liefeld.

[Capitaine Albator]

Ultimate Spider-Man 54. La Saga du Clone bat son plein, et Brian Michael Bendis multiplie les surprises (même si certaines sont un peu maladroites). C'est excitant, ça tient en haleine et on ne sait pas comment ça va finir. Je n'en peux plus d'attendre la fin de cette saga.

Reset. Du manga à la bien (pas que je dénigre la BD japonaise, mais avec tout ce qui paraît, c'est plus facile de trouver un truc pourri). Une histoire de jeu vidéo qui pousse les gens à la mort, mais avec des personnages crédibles. Comment bien explorer les dérives extrêmes possibles du jeu vidéo sur les gens en restant crédible (tout le contraire de ces émissions dont on nous abreuvait au siècle dernier) et avec une bonne enquête.

Duds Hunt. Même auteur, sujet peu éloigné, mais toujours aussi bien traité. Ceux qui ont vu Battle Royale y verront un petit point commun. Le héros est un ancien voyou sorti de prison, harassé par son travail, qui se voit proposer à participer à un jeu nommé Duds Hunt, dans lequel il faut récupérer le matériel de jeu de l'adversaire par tous les moyens possibles. C'est pas vraiment optimiste, le héros devenant de pire en pire au fil des pages, et la conclusion, même si on la voit venir quelques pages auparavant, n'est pas heureuse et donne matière à réflexion. Et l'histoire courte publiée dans les dernières pages pousse le bouchon encore plus loin : une BD bizarre traitant d'un fait divers qui a eu lieu au Japon et qui montre comment la société nipponne traite ses malades mentaux. Dérangeant, mais bougrement intéressant.

Mélodie d'enfer. Un manwha chinois sur fond de heavy metal ; un groupe de suicidés, coincés entre l'enfer et le paradis, n'arrive pas à trouver de guitariste soliste et décide d'aller le chercher sur Terre (ou plutôt de le pousser au suicide pour qu'il les rejoigne). Pas mal, mais un peu longuet : un bon gros tome aurait pu faire l'affaire au lieu de deux.

Death Note 1-2. Un peu plus conventionnel, même si ce n'est pas à mettre entre toutes les mains. Un lycéen se retrouve par hasard avec le cahier de la mort, avec lequel il peut tuer tout le monde, juste en écrivant leurs noms et en pensant à leurs visages. Mais à l'usage, des problèmes apparaissent : un démon de la mort vient partager l'existence du possesseur, tandis que toutes les polices du monde sont à sa recherche. Bien pensé, reste à voir comment la série vivra sur la durée.

[Benco]

Un manwha chinois

Y'a des manwhas non chinois ?

[Capitaine Albator]

Pas vraiment : en fait, je me suis trompé, car Manhwa désigne la BD coréenne, et Manhua désigne la BD chinoise.

Pardon aux familles, tout ça...

[Monsieur B]

Comme un gant de velours pris dans la fonte de Daniel Clowes : c'est lourd, poisseux, ultra sordide et au final pas une lecture agréable. Pis en plus c'est les débuts de Clowes donc niveau dessin il se cherchait encore.

[Lestat]

Je me donne un point d'honneur à conseiller à tout le monde d'éviter comme la peste "30 jours de nuits 2" qui est d'une médiocrité sans nom.
Illisible au niveau du dessin (à trop vouloir en faire...), idiot pour ce qui est du scénario, bourrin, sans âme, fin stupide, personnages sans intérêts.

Pour un peu ça entame presque la sympathie qu'on peut avoir pour le premier tome.
(pour le coup j'hésite à prendre 28 semaines plus tard du même auteur).

[Superboy]

Silent War.
Les dessins sont étranges. Les hommes ne sont pas bodybuildés, les femmes ne sont pas de plantureuses bombes atomiques. En fait non, c'est pas étrange, c'est normal. Avec un trait presque enfantin avec toutes ces courbes ou ce Black Bolt tout maigre et son visage de "vieux".
Après, l'histoire est géniale, j'ai enfin pu découvrir les Inhumains.
On passe franchement un super moment, jusqu'à la fin ! Car y'a pas la suite et ça se finit en...

Enfin voila.

[Samizo Kouhei]

C'est le même dessinateur que sur les épisodes de Klarion au sein de Seven Soldiers of Fortune, je crois.

[Monsieur B]

Le grand Frazer Irving oui.

[Benco]

Ma découverte de 2007 : Retour au collège de Riad Sattouf.

Le speech : l'auteur de la BD se remémore ses pénibles années collège durant lesquels notamment il ne connaissait pas le succès auprès des filles. Il finit par se rappeler un mec qui lui avait dit que s'il (Sattouf) n'avait pas apprécié ces années-là, c'est qu'il avait fréquenté un "collège de prolos", alors que les collèges de bourges sont le bonheur...
Et bim, Riad entreprend les démarches (tout est illustré) pour se confronter à une classe de 3ème d'un collège huppé parisien pour savoir à quoi ça ressemble.
Et là, il se rend compte que pour n'importe quel collège, on y rencontre les mêmes éléments : types d'élèves (coqs, cancres, exclus, clowns...), types de liens (soumission, flirt, etc...), mentalité (racisme, intérêt pour l'apparence...). Avec quelques subtiles différences dues au niveau social de la plupart de ses élèves : pas de soucis d'argent par exemple.

L'auteur reste donc 15 jours durant lesquels il vit chaque cours parmi les élèves et professeurs dont il croque les visages et attitudes et met en scène les discours et comportements. Et ce, sans pitié car on sent qu'il n'y a aucune condescendance, ce qui permet de rentrer pleinement dans leur quotidien. Sans oublier qu'il cherche aussi à discuter avec eux - très vite intégré - pour percer quelque peu leurs schémas de pensées.
Au final, c'est très drôle, très révélateur de ce que sont les adolescents de 15 ans, et c'est l'outil idéal pour replonger dans les affres de ces années hautes en couleurs.
Plus que conseillé. Et je me demande ce qu'en pensent ceux qui sont actuellement en 3ème ou aux alentours.

[Capitaine Albator]

Pour cause de Justice Society coupé en deux, j'ai terminé plus tôt que prévu le DC Universe de décembre.

Justice League, c'est bien sympa, mais c'est lent. Teen Titans, par contre, s'améliore : forcément, quand Geoff Johns n'essaie pas d'imiter Marv Wolfman, ça rend ses épisodes meilleurs. Par contre, on ne peut pas en dire autant du dessin : Ryan Benjamin est secondé par un autre dessinateur et 40 encreurs (la méthode Top Cow, alors qu'il vient de Wildstorm).

Le magazine confirme sa bonne tenue sur au moins 2 séries. Pour la JSA, la réponse sera dans quelques jours, quand on aura l'autre bout de l'épisode.

Fini Cyberforce/Strykeforce. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ça sent la mini-série qui vient mettre un point final à une série qui a été annulée. Car c'est bien de la fin de Strykeforce qu'il s'agit, et Steve Gerber a dû ajouter Cyberforce au menu afin de conclure. Est-ce concluant ? J'ai jamais lu Strykeforce, donc les 3/4 du récit ne me parlent pas. Steve Gerber et Len Wein savent suffisamment bien écrire pour ce que ça ne soit pas trop gênant, mais tout de même... La présence de Cyberforce est un peu superflue, aussi. Si j'avais lu tout Strykeforce avant, j'aurais peut-être trouvé plus d'intérêt à ces deux numéros, mais cette conclusion n'est visiblement adressée qu'aux lecteurs qui ne sont pas dans mon cas. Dommage.

[Meiyo]

Silent War.
Les dessins sont étranges. Les hommes ne sont pas bodybuildés, les femmes ne sont pas de plantureuses bombes atomiques. En fait non, c'est pas étrange, c'est normal. Avec un trait presque enfantin avec toutes ces courbes ou ce Black Bolt tout maigre et son visage de "vieux".
Après, l'histoire est géniale, j'ai enfin pu découvrir les Inhumains.
On passe franchement un super moment, jusqu'à la fin ! Car y'a pas la suite et ça se finit en...

Enfin voila.

Je n'ai pas aimé les dessins au point d'avoir du mal à reconnaître Crystal. Pour vous dire ...

[Monsieur B]

J'ai fini NonNonBâ. C'est un chef d'œuvre et c'est aussi la première bande dessiné qui me fait venir les larmes aux yeux (pourtant j'en ai lu de la qualité). Plus précisément lors des fin des deux parties (surtout la première) qui sont empreintes d'une tristesse magnifique.

Les personnages (surtout celui du père), l'équilibre entre moments banals, drame et réjouissance, la spiritualité, l'amour des contes, la puissance de la philosophie du quotidien qui se dégage de l'œuvre sont autant de facteurs qui contribuent à faire de ce un manga un joyau. Shigeru Mizuki est un maitre absolu (et j'ai le panthéon difficile) et il signe avec NonNonBâ une œuvre immortelle, universelle et profondément humaine (la belle humanité, tout ce qui te donne envie de croire en l'Homme).

Poignant, beau, magistral de simplicité, lis-le l'ami, lis-le, il a vidé mon réservoir d'adjectifs et mes canaux lacrymaux pour me remplir de joie.

[Capitaine Albator]

Dernières lectures :

-Spider-Man du mois. Que dire qui n'a déjà été dit ? Un numéro supérieur à celui du mois dernier ; reste que Todd Nauck n'est pas aidé avec son coloriste aveugle (les couleurs sont moches).

-WildCATS Trilogy. Inédit en VF, et... ben c'est pas vraiment dommage. L'histoire se traîne, tout en montrant le passé de Zealot de manière trop conventionnelle : un arrière-plan à la Wonder Woman avec des pseudo-Amazones (les sœurs de la Coda) et Zealot rejetée par les siennes car elle a un code d'honneur et qu'elle tient à Grifter... Mouais, un numéro aurait suffi, ça nous aurait épargné de la baston. Quant aux dessins, c'est du Jae Lee... de 1993. Le trait n'est pas fin, les personnages sont bizarrement foutus (et la colorisation est laide) ; bref, rien à voir avec le Jae Lee des Inhumains... Une occasion ratée.

-Cyberforce (volume 2... en fait 3) 1 à 4. Inédit en VF, même si on a eu le 0 dans Comic Box. Cette série avait à peu près tout pour elle : relaunch de l'équipe-phare de Top Cow, crossovers avec la JLA et les X-Men, résurrections crédibles, vrai scénariste, dessinateur connu... mais ça n'a pas marché.
Les cyborgs mutants de Marc Silvestri ne sont plus qu'un embryon d'équipe : Cyblade, Velocity et Ballistic, les trois femmes. Les hommes sont soit morts (Heatwave dans Devil's Reign), soit partis ailleurs (Impact, dans le Larzac), et le seul qu'il reste, c'est Ripclaw, ressuscité en Antarctique par le vaisseau extraterrestre qui a fourni la technologie des cyborgs... sauf qu'au passage, il est devenu méchant et a juré de tuer ses ex-coéquipières. Mais le vaisseau n'a pas fait que des idioties, heureusement...
Ron Marz, scénariste bien connu de Green Lantern, pond une histoire qui prend le temps de poser les personnages sans oublier de faire avancer l'intrigue. C'est bien écrit, finement pensé, ça se suit avec intérêt et plaisir, même si ce n'est pas excellent (pour ça, il aurait fallu voir avec la fin de la saga, jamais parue).
Pat Lee, ex-éditeur au chômage et dessinateur sur ce qu'il peut trouver, dessine avec sa nouvelle méthode : juste les personnages, le décor étant fait par un assistant. Malheureusement, si les décors sont magnifiques, les personnages sont parfois ratés (surtout à la fin). Où est passé le jeune talent prometteur de Dark Minds ? Il devait être en même temps sur Spider-Man, je pense. Mais le graphisme est quand même de bonne tenue pour que ça flatte l'œil.
Le résultat est donc d'un bon niveau (mieux que le X-Men Reload de Chris Claremont), mais on ne verra pas la recomposition totale de l'équipe, puisque la série s'est arrêtée au numéro 4. Dommage, c'était vraiment prometteur.

[Hellboy]

reste que Todd Nauck n'est pas aidé avec son coloriste albinos (les couleurs sont moches).

Euh, c'est pas plutôt daltonien ?

[Lestat]

En ce moment:



Pas franchement emballé pour l'instant (j'en suis pile à la moitié). Le dessin est très sympa mais l'histoire donne une impression persistante de déjà vu (trois ombres veulent attraper un enfant, son père fait tout pour les en empêcher).

[Monsieur B]

Ah tiens celui là est sur ma liste d'achat. Aujourd'hui beaucoup de feuilletage pour éliminer les propositions de mangas qui m'ont été faites.