[Jeu vidéo] City of Heroes

[pascalahad]

Tout d’abord, mon avis personnel : ce jeu (et son extension City of Villains) est mon jeu de rôle en ligne préféré, tout simplement. Ce texte n’aura donc rien d’objectif. J’ai testé par ailleurs dans le même genre Dark Age of Camelot, Star Wars Galaxies, Everquest 2, World of Warcraft, Lord of the Rings et Guild Wars.

Cela fait maintenant plus de trois ans que j’arpente les rues de Paragon City, d’abord sur les serveurs américains, puis sur la version européenne du jeu, et je ne montre pas encore de signe de lassitude.

Commençons par le commencement : la création de personnage est de très loin la plus complète de n’importe quel jeu de rôle en ligne, des dizaines d’options permettent de créer le héros de ses rêves, du nain au colosse en passant par la pin-up. Tout est modulable, le visage, la silhouette, la taille ainsi que tous les éléments de costume. La variété des personnages est quasi-infinie. Contrairement aux autres jeux, vous avez un contrôle total sur l’apparence du personnage, qui ne variera que si vous le voulez (les boutiques de tailleur sont là pour ça). En outre, aux niveaux 20, 30, 40 et 50 (la limite haute des niveaux pour l’instant), vous avez droit à un costume supplémentaire. On peut même recréer des héros existants, ce qui a valu à NC Soft un procès avec Marvel, lequel s’est réglé à l’amiable (NC Soft devrait finalement plancher sur un Marvel Universe Online annoncé depuis longtemps maintenant), mais les responsables du jeu restent à l’affut des personnages trop reconnaissables et n’hésitent pas à en effacer certains qui leur paraissent violer les règles du copyright.

Il y a 5 types de héros : tank (beaucoup de résistance mais peu de puissance d’impact), ravageur (combat au corps-à-corps), blaster (combat à distance), contrôleur (personnage de soutien surtout dédié aux contrôles de zone), défenseur (personnage de soutien également plutôt orienté soins). 5 origines possibles (expérimentations, mutation, magie, prodige et technologie) mais qui n’ont que peu d’influence sur le jeu. Pour chaque personnage on choisit une ligne de pouvoirs primaire, et une secondaire. Au niveau 6 on a accès à des lignes de pouvoirs communes à tous, notamment les pouvoirs de déplacement accessibles au niveau 14 (vol, super-vitesse, super-saut ou téléportation). Deux archétypes « extraterrestres » épiques sont accessibles dès qu’un des personnages du compte atteint le niveau 50. Ce n’est pas encore mon cas, puisque je joue alternativement plusieurs personnages.

Le jeu est fun, on rentre dès les bas niveaux dans le vif du sujet, en affrontant des délinquants à super-pouvoirs. Pas besoin d’atteindre les niveaux supérieurs pour accéder à des quêtes intéressantes (dans certains autres jeux les premières quêtes consistent quelquefois en des cueillettes de fruits ou l’anéantissement des bestioles du voisinage proche, qui n’avaient rien demandé). Partout en ville des crimes se commettent, du vol de sac à main à la tentative d’effraction, en passant par la destruction de bien publics. Largement de quoi occuper nos héros naissants !

Plusieurs gains au cours des missions en défaisant ses ennemis, de l’Expérience bien sûr, des Inspirations (aides de courte durée au cours des combats), des améliorations (pour augmenter l’intensité des pouvoirs), des matériaux (pour les bases de super-groupe ou pour créer soi-même des améliorations), de l’Influence (les sous !), du Prestige (une partie de l’Influence versée sur le compte commun d’un super-groupe) et dans certains cas des Insignes (distinctions honorifiques n’ayant pas d’autre impact en jeu). Les missions peuvent être de courte durée (un quart d’heure environ), à plusieurs heures pour les missions de type « commando » (en fait une série de missions reliées entre elles).

Les personnages sont magnifiquement animés, et ne souffrent pas du côté statique ressenti dans certains jeux (y compris les plus récents comme Lord of the Rings), les poses surtout sont très bien étudiées, rien que dans les attitudes on a vraiment l’impression d’avoir à faire à des super-héros ! Les possibilités de costumes sont telles qu’il sera bien rare de rencontrer un personnage ressemblant à un autre. Les combats sont dynamiques, et les pouvoirs très bien retransposés, sans nécessiter pour cela une machine trop puissante.

La « mort » des personnages n’est pas pénalisante jusqu’au niveau 10, seuil à partir duquel chaque mise KO est assortie d’une « dette », une période durant laquelle les gains d’expérience sont diminués d’un tiers.

Point très important, un système de disciple / mentor permet à des joueurs de niveau 1 de jouer s’ils le désirent avec des personnages de niveau 40 ! Et inversement. Ce qui permet à des joueurs occasionnels de pouvoir jouer avec leurs camarades plus expérimentés. C’est une des grandes originalités du jeu, et je ne sais vraiment pas pourquoi aucun autre n’a pris exemple dessus. Voilà un jeu qui par ce système place les joueurs occasionnels au même niveau que les « hard-core gamers » et cela mérite d’être souligné.

Le fun se répercute également dans les « émoticones » disponibles dans le jeu. Qu’il s’agisse de montrer son personnage dansant devant une radio, de lui faire lire un journal, taper sur un ordinateur, téléphoner avec son portables ou manger un beignet, les possibilités sont nombreuses de faire son petit délire hors missions.

Plusieurs personnages peuvent constituer un « super-groupe », et se construire une base. Depuis peu, un système d’artisanat a été instauré (c’était une des critiques auparavant adressé au jeu), avec les classiques ingrédients à obtenir, coffre-fort personnel et salle des ventes associée. Certaines dérives se constatent déjà, avec certaines inventions (notamment les éléments de costume) atteignant à la vente des dizaines de millions d’Influence, proprement délirant…

Pas de fonctionnement fondamentalement différent entre City of Heroes et City of Villains, les environnements ne sont bien sûr pas les mêmes, ainsi que pas mal des ennemis. Les archétypes ne sont pas tout à fait identiques, il y a notamment le Maître du Crime (un personnage qui contrôle une petite armée d’hommes de main). Il y a des zones spécifiquement PvP (joueur contre joueur) où on peut à la fois accomplir des missions « classiques » et affronter d’autres joueurs. Il existe également des arènes où les membres d’un même camp peuvent s’affronter, avec classement à l’appui des meilleurs combattants.

Voilà pour ce jeu, unique représentant à ce jour des super-héros dans le monde des MMORPG. En attente de l’annoncé Marvel Universe Online, pour lequel n’existe pour l’instant qu’une courte bande-annonce ne dévoilant rien des mécanismes du jeu.

[LeMartien]

Mais c'est payant.. et c'est bien la seule raison qui m'a poussé à ne pas tomber dedans :'(