Vu la chose cet après-midi, sur vidéoprojecteur (précision importante vu comment certains ici utilisent l'argument "ça rend mieux sur grand écran"
).
J'ai bien aimé ma foi !Certes, le film est maladroit sur plusieurs aspects.
Se vouloir être dans la lignée des Donner était une intention noble et certaines aspects oniriques en ont été repris assez savoureusement mais certains clins d'œil sont assez lourdingues à la longue (on est pas loin du syndrome "Star Wars 7"...), pas compris l'utilité de ce clone de Miss Teshmaker... et globalement, vu le cadre assez contemporain (avec les portables et tout), c'est quand même très difficile de croire qu'on est vraiment supposé être 5 après le Superman II de Lester (la "director's cut annulant toute chance de raccord) !
J'ai trouvé l'entrée en matière très étrange, avec cette disparition pendant 5 ans de notre héros mal expliquée et qui ne semble pas voir eu de réelles répercussions hormis pour Loïs...
Loïs, tiens, parlons-en, sans trop m'attarder car bien assez de gens ont raillé le fait qu'elle semble tout droit sortie de l'université et qu'on était pourtant supposée croire que c'est une journaliste chevronnée mère d'un enfant de 5 ans ! L'actrice fait ce qu'elle peut, je ne crache pas sur elle, mais c'est impossible pour moi de considérer que c'est la même Loïs que Margot Kidder !
Kevin Spacey avait parfois le c*l entre deux chaises, sa version semblant constamment hésiter entre le raccord direct avec Gene Hackman et quelque chose de plus sérieux et ça donne lieu à certains de moments de malaise (notamment dans le bateau avec Loïs).
Bon, je sais que je donne l'impression de cracher beaucoup sur le film et ça semble contradictoire avec ma phrase en gras... passons donc à ce que j'ai aimé !
J'avoue que j'ai eu un peu de mal avec Brandon Routh au tout début tant il me donnait trop l'impression d'un "Christophe Reeve adolescent" mais j'ai fini par dépasser ça et au final, il campe un très bon Superman à sa manière, plus à fleur de peau et j'ai apprécié ce traitement du personnage pour ma part. Dommage que "Clark Kent" soit un peu laissé de côté en revanche. Le coup du gamin, pareil, j'étais perplexe au début mais au final, c'est bien utilisé et sans les clichés qu'on pouvait craindre (oui, le beau-père est un brave gars ! Même si c'était quand même un peu bizarre d'avoir casé Loïs avec le neveu de son patron...).
J'ai eu la dent dure sur Spacey deux paragraphes plus tôt mais si je continue à trouver le traitement de son personnage maladroit, l'acteur assure quand même sacrément globalement et parvient à être réellement terrifiant par moment !
Bien content d'avoir revu Martha, la grande absente des autres suites au Superman de 1978 ! Les retrouvailles avec son fils étaient très émouvantes !
La mise en scène de Singer fait le café aussi bien dans les moments d'actions que dans les passages plus posés. Les CGI sont utilisées intelligemment globalement et il y a une certaine emphase sur le soleil que j'ai particulièrement apprécié. En terme de rythme, le climax traînait quand même un peu trop en longueur j'ai trouvé (puis le plan de Luthor est quand même tiré par les cheveux qu'il n'a pas !).
La musique a des très beaux moments, on sent bien sûr l'influence de Williams mais également une touche à la Elfman notamment dans l'utilisation des chœurs, c'est du plus bel effet !
Bref, paraît-il que ce film se fait conspuer allègrement sur certaines parties du web ? Si c'est le cas, c'est bien injuste tant ça reste un bel objet filmique malgré ses maladresses en partie dues à l'hommage, sans doute trop appuyé mais sincère et donc touchant, que cet opus souhaite rendre à Richard Donner.
En tout cas, si j'ai quand même un peu de mal à la considérer comme un "Superman 3 alternatif", je serais quand même d'accord qu'il est à classer dans le haut du panier des films sur l'Homme d'Acier avec le Superman de 1978, la director's cut de Superman 2................... et Man of Steel ? Ah non, pas taper !!!
Si on travaille dans le doublage et qu'on n'est pas ami avec Darkcook sur Facebook, c'est qu'on a raté sa vie !
© Cherna'