La Tour des Héros

J'en sors tout juste.
Mis à part deux ou trois détails minimes, je me suis régalé.

Cloneweb parle d'une absence totale d'enjeux dramatiques (au profit d'une cool attitude décomplexée), t'en penses quoi?

Que "totale" est exagéré, comme terme.

Et que les enjeux sont à la hauteur de ce que le héros est capable d'endurer. Et comme nous sommes face à un garçon de quinze ans, sans expérience, sans équipement, etc... Cela peut paraître pas spécialement profond ou ne pas susciter d'émotions. Alors que de mon point de vue, il y a des enjeux, des dilemmes, des noeuds dramatiques, etc...

En revanche, le coté cool: 100% d'accord! Sans pour autant que cela ne dénature Peter. Et cela améliore le Vautour dans des proportions que je n'imaginais pas possibles, vu de quoi le personnage de base est fait...

"Skwark! Skwark"

Puisque cette discussion est partie en sucette, je vous propose de repartir sur des bonnes bases : en respectant les avis des autres et en ne donnant pas son avis de façon péremptoire.

A titre perso, je vous rappelle quand même qu'on parle de films de divertissement, si vous voulez la jouer "critique intello", il y a d'autres registres et d'autres forums.

Bah hé, je disais rien de mal dans mon message

Pareil pour moi.

Dans ce cas, vous aurez une gommette.
Ceux qui ont dépassé les bornes n'ont qu'à contacter Superboy par MP et ici on revient au film.

Merci

Mon ordi était resté en veille depuis plusieurs jours et la page du topic était encore ouverte. J'ai donc pu récupérer mon avis et celui de Mahmad, que je me permets de reposter.

"Dans l'ensemble, j'ai bien aimé le film, mais j'adhère pas trop au côté teenage qui est poussé à l'extrême. On le voit partir dans un tournoi avec son groupe de sciences, se rendre au bal du lycée, aller en cours de gym, en colle... Je sais que c'est quelque chose de très présent dans les comics, autant dans l'univers classique que Ultimate, et c'est d'autant plus bizarre que j'adore le comics Ultimate Spider-Man, mais ça donne un film qui manque clairement d'ambition, parce qu'essentiellement centré sur l'environnement lycéen de Peter et rien d'autre. Et puis son pote enthousiaste, c'est un cliché rebattu bien qu'amusant.

Le film de Raimi traitait très peu du lycée et préférait s'attarder sur la dangerosité du Bouffon Vert et la vie de jeune adulte de Peter. En fait, Homecoming arrive trop tard : je l'aurais sûrement adoré au lycée, mais comme j'en suis sorti depuis un moment... Du coup, même si le premier film de Raimi n'avait pas été mon tout premier film de super-héros et donc occupé une place particulière dans mon cœur, je l'aurais quand même placé au-dessus de Homecoming. Je me demande même si The Amazing n'est pas meilleur lui aussi."

Voilà l'avis de Mahmad :
"J'ai trouvé le film sympa, pas honteux comme les Amazing, mais très loin de la trilogie de Raimi. En fait, j'ai un gros problème avec le film, ce sont les motivations de Peter Parker ainsi que son évolution au cours du film. Qu'on ne revienne pas sur ses origines, je suis d'accord. Qu'ils ne fassent pas apparaître Ben Parker, okay. Que tante May soit réduit à la bonnasse du quartier, passe encore. Mais à aucun moment on comprends comment cet adolescent préfère gâcher sa vie social et ses talents! Pourquoi Peter Parker est Spider-Man, si ce n'est pour impressionner Tony Stark et peut-être un jour être un avenger? J'ai connu le tisseur avec des intentions bien plus nobles.
De plus, son changement d'opinion est bien trop brutal, on pourrai croire que c'est le Vautour qui l'inspire, mais c'est quasiment pas amené.
Au passage, j'aime bien cette version du Vautour, même si j'ai du mal à l'imaginer en gros vilain d'un film Spider-Man... Il tue un type, menace des gens, mais bon... Ça reste du p'tit banditisme ce qu'il fait, et niveau connexion avec Peter Parker, on est loin du Green Goblin, Dr.Octopus ou Sandman."

Waouh merci d'avoir ramené ces posts Static972, vos avis sont très intéressants! et ça m'a l'air plutôt
bien réfléchit et pertinent.

J'ai enfin vu le film hier avec Superman et on a été positivement surpris. Je craignais premièrement de ne pas accrocher à cause du parti pris trop ado du personnage, mais au bout du compte, ce n'est pas un film "pour ado". Peter Parker se révèle attachant et son univers crédible, un peu dans l'esprit de l'anime Spectacular.

Superboy a écrit:
Et que les enjeux sont à la hauteur de ce que le héros est capable d'endurer. Et comme nous sommes face à un garçon de quinze ans, sans expérience, sans équipement, etc... Cela peut paraître pas spécialement profond ou ne pas susciter d'émotions. Alors que de mon point de vue, il y a des enjeux, des dilemmes, des noeuds dramatiques, etc...

Justement, les enjeux sont à la mesure de ceux des comics, effectivement l'Araignée n'affronte quasi pas de menaces planétaires, mais des bandits basiques. C'est le héros des gens du coin comme il se définit lui-même.

Le film entier est en quelque sorte une lorgnette réaliste qui permet d'encrer la continuité des Avengers dans le réel et lui donne un souffle léger.

Bonne surprise également du côté des vilains, avec un bon coup de théâtre. J'ai apprécié le clin d'oeil intelligent de Keaton au film Birdman.

Par contre, dans l'entourage de Peter, Ned vous pensez que c'est Ned Leeds (Hobgoblin?)? Vu qu'on voit Betty Brant également à l'école...

Static972 a écrit: Qu'on ne revienne pas sur ses origines, je suis d'accord. Qu'ils ne fassent pas apparaître Ben Parker, okay. Que tante May soit réduit à la bonnasse du quartier, passe encore. Mais à aucun moment on comprends comment cet adolescent préfère gâcher sa vie social et ses talents! Pourquoi Peter Parker est Spider-Man, si ce n'est pour impressionner Tony Stark et peut-être un jour être un avenger?

Ca ne m'a pas du tout dérangé, l'évocation qu'on en faisait dans le film Avengers me suffisait. S'il faut à chaque reboot tout réexpliquer, ça ne permet pas de donner les coudées franches à un développement original.

On comprend ses motivations quand il se fait jarreter par Tony Stark, donc l'aboutissement pour lui n'est plus d'intégrer les Vengeurs. Entre la vidéo des coulisses de la bataille de Berlin et la fin du film, quelle évolution.

Arf, déjà ça commence mal, je me souvenais déjà plus de Civil War, je te fais confiance sur ce coup-là.

Après, je ne suis pas d'accord avec toi, un p'tit rappel bref des motivations du héros n'empêche absolument pas un développement original, j'en veux pour preuve les nombreuses adaptations animés du tisseur, quasiment aucune ne se ressemble.

Quand à l'évolution, je ne nie pas qu'il y en a une, je trouve juste qu'elle mal amenée. Je vois jamais Peter Parker doutait de son objectif, il change d'un coup lors de la fin du film.

Je me range du côté de Superboy et Hadès, j'ai vraiment beaucoup aimé, alors que ma Raimiphilie extrémiste m'a fait boycotter les Amazing malgré les qualités qu'ils pouvaient avoir... Du coup, un rattrapage s'impose aussi avec ceux-là!

Vous avez tout dit : Humour omniprésent, film de lycée dans le bon sens du terme, Tom Holland est parfait, nouvelle love interest nickel , Michael Keaton respect (le face-à-face dans la voiture vanté par Lest' fait froid dans le dos), et Downey Jr était là pour, comme d'habitude, nous motiver à lui seul à regarder le film malgré toutes les réticences du monde!

ma Raimiphilie extrémiste m'a fait boycotter les Amazing malgré les qualités qu'ils pouvaient avoir... Du coup, un rattrapage s'impose aussi avec ceux-là!

Crois-moi, y'a rien à rattraper. Ils ne sont ni du niveau de Homecoming, ni du niveau des Raimi

Nower a écrit:

ma Raimiphilie extrémiste m'a fait boycotter les Amazing malgré les qualités qu'ils pouvaient avoir... Du coup, un rattrapage s'impose aussi avec ceux-là!

Crois-moi, y'a rien à rattraper. Ils ne sont ni du niveau de Homecoming, ni du niveau des Raimi

Il y a eu des films entre le Spider-Man 3 de Raimi et Homecoming ?

Il y a eu un film entre Spider-Man 2 et Amazing Spider-Man ?

(sans déc', même avec le temps, j'ai du mal à trouver des qualités à Spider-Man 3)

Mais tu peux en trouver à Amazing Spider-Man ?

Sandman et sa musique.

J'ai trouvé le film un brin trop léger et l'aspect constamment enthousiaste de PP y joue beaucoup et me lasse vite. Je trouve ce caractère très nouveau car habituellement, en tout cas dans les versions que je connais, le héros n'est bavard et excité qu'en mode SM (euh... vous m'avez compris). Etre tout le temps avec ce tempérament l'empêche que je m'identifie à lui. Peut-être aussi que les motivations pas clairement exprimées, comme le dit Mahmad, sont aussi un frein. En plus, même son pote, par ailleurs quand même drôle, est dans la même veine. C'est trop.

Bref, j'ai senti un peu de frisson qu'une fois la scène de la voiture avec Keaton. L'idée du beau-père méchant aurait peut-être du coup arrivé plus tôt pour tirailler PP plus jusqu'à un point, par exemple, où il hésite à embrasser cocotte. Connection avec le vilain trop tardive... La place accordée à son entrée ou pas dans les Avengers est donc trop grande à mes yeux. Raimi arrivait, lui, à merveille à alterner humour et tension.

C'qui m'a frappé dans le film, c'est la (je suppose) volonté de rendre hyper cosmopolite le lycée et quartier de PP. Les personnalités des différents lycées évitent l'écueil des archétypes habituels. Ça rend le lieu attachant. Malheureusement plus que le héros.

Vu en DVD.

Meilleur qu'Amazing mais pas autant que la trilogie de Raimi.

Tom Holland s'est bien imprégné du rôle, l'humour est bien dosé, les effets spéciaux sont bien faits, Iron Man utilisé à bon escient, Marisa Tomei est la tante May la plus sexy de tous les temps, et Michael Keaton assure.

Sortir le Vautour en le dépoussiérant est une bonne idée mais je n'en dirai pas autant d'autres innovations du film, entre le Flash Thompson latino, qui n'a absolument RIEN à voir avec celui de la BD, et pitié, trouvez une autre MJ, le politiquement correct, ça va 5 minutes et le costume high-tech de Spidey (un peu trop tôt à mon avis et le fait que Stark fasse tout cache le fait que Peter Parker est aussi un génie).

Le film demeure cependant un excellent divertissement et j'ai beaucoup aimé la fin qui rappelle l'essence du personnage, qui est avant tout un justicier urbain.

Si, Flash sert de mec relou qui s'en prend constamment à PP. Et tant mieux qu'il n'a pas le même rôle qu'avant, ce serait du déjà-vu par rapport au film de Raimi. Et concernant les couleurs des gens, bah... les Blancs deviennent dans la réalité une minorité américaine, donc libre à toi de vouloir rester dans les années 60, mais le monde évolue.