[Sujet officiel] Shazam (avis et spoilers)
Posté: Jeu 04 Avr 2019, 18:49
Voilà, c'est vu. Je vous copie/colle mon avis FB.
(Il y a une première partie sans spoiler, histoire que vous puissiez vous faire une idée globale, et une seconde où je révèle quelques points importants du film afin d'étayer mes propos – mais vous ne faites pas, je préviendrai )
Alors avant de commencer, il faut savoir que Shazam doit être le personnage que je préfère au sein de l'univers DC. J'adore Batman et Superman, mais c'est plus pour ce qu'ils représentent - l'un étant l'homme qui dépasse sa condition de mortel pour devenir un symbole qui insufflera la peur aux criminels et l'autre une sorte de dieu qui partage les valeurs des humains et évolue parmi eux tout en essayant de les protéger d'eux-mêmes - que pour les personnages directement (tout du moins, dans les versions classiques des persos, car le Superman d'Identité Secrète allie pour moi les deux aspects).
Et pour en revenir à Shazam, c'est vraiment le concept que j'aime. L'idée que n'importe qui pourrait devenir un héros, se transformer, disposer d'un large panel de pouvoirs. Même le costume, je le trouve cool, avec sa grande capuche, qui pour moi sous-entend que l'on a pas besoin de dévoiler son visage quand on agit héroïquement, mais qu'on peut le faire pour obtenir la confiance, etc... Une sorte de mix entre le Kryptonien et la Chauve-Souris.
Donc en ce qui concerne le film, on a quoi ? Et bien en toute franchise, ce film répond point par point à tout ce que j'attendais d'une adaptation sur grand écran de ce personnage. Et par conséquent : ce n'est pas un grand film.
Si vous allez le voir en espérant avoir une allégorie du temps qui passe, la transition qui conduit de l'enfance à l'âge adulte, découvrir ce que veut réellement dire le mot « famille », une analyse sur la peur de l'abandon, ou ce genre de truc, vous faites fausse route. Ce film n'est rien d'autre que la réponse à cette seule et unique question « Que ferait un adolescent de 15 ans s'il disposait de pouvoirs équivalents à ceux de Superman ? »
Voilà, c'est tout.
On découvre donc que Billy Batson est un enfant placé, qui a fuit toutes ses familles d'accueil dans le but de retrouver sa mère. Après une énième fugue, il est accueilli par Rosa et Victor Vasquez, eux-mêmes anciens enfants placés, qui ont déjà recueilli 5 autres enfants.
Et suite à divers événements variés, on suit l'apprentissage de Billy Batson, qui se retrouve donc dépositaire de la puissance d'un vieux sorcier, et qui se change donc en héros – adulte – et costumé doté d'une force, vitesse et résistance surhumaines, en plus de pouvoir manipuler la foudre.
On a une Origin Story assez basique, avec tous les gags que la situation « L'esprit d'un ado dans le corps d'un adulte » peut laisser présager. Alors cela peut paraître lourd à la longue, mais pour ma part – mais n'étant pas du tout objectif – ça a fait mouche à chaque fois.
Je crois que le principal souci est que le film ne va pas au bout des choses. Tout est abordé de façon trop superficielle, et on a donc un divertissement plutôt bon, là où l'on pourrait avoir un truc fun, barré et rafraichissant.
Heureusement que les acteurs sont performants et que la globalité des scènes d'action est lisible. On a une ambiance assez sympa, et on parvient assez facilement à s'attacher aux personnages.
Asher Angel parvient à incarner un mélange intéressant entre le Billy des années 40 et la version la plus récente du personnage. Nous ne sommes ni dans la version trop bienveillante, limite niaise, ni dans la version vraiment tête à claques des New 52. Juste entre les deux.
Zachary Levi est quant à lui un excellent « adulte habité par l'esprit d'un ado ». Ses mimiques, sa gestuelle, ses postures. Il est parfaitement convainquant.
Mark Strong, qui est donc le vilain du film, dépoussière le gimmick du vieux savant fou tiré d'un épisode de La Bande à Picsou pour nous offrir un Docteur Sivana limite touchant et dont les motivations sont compréhensibles mais inadmissibles – même si on ne joue pas dans la même catégorie que Thanos.
Les effets spéciaux sont vraiment très réussis, et la galerie de monstres rend bien à l'écran. Les décors en prise de vue réelle nous donnent de très beaux plans de la ville de Philadelphie. Cela nous permet d'ailleurs d'avoir des petites références à la pop-culture, comme Rocky.
Bref, ce n'est pas un grand film, comme je le disais, mais cela reste un divertissement acceptable. Et je pense que le fait de ne pas le voir sur grand écran n'aura pas vraiment d'incidence pour un spectateur lambda, étant donné qu'il n'y a pas de grosses scènes spectaculaires. Il manque « LA » scène. Ce moment qui donne des frissons, et que l'on pourra voir et revoir pendant des années, il aura toujours le même effet – comme le « I'm always angry » de Banner dans Avengers ou l'arrivée de Thor, Rocket et Groot dans Infinity War.
Voilà, je crois que j'ai fait le tour. Je ne suis pas déçu comme j'ai pu l'être avec Suicide Squad. Pas parce que j'ai revu mes attentes à la baisse, mais plus parce qu'une sorte de sixième sens m'a permis de capter ce qui allait arriver.
Alors vous pouvez aller vous faire une idée en allant voir le film, ou attendre une sortie en VOD ou une diffusion télé. Il reste sympa à regarder même si bon, hein. On va pas se mentir : vu ce qui arrive dans trois semaines, si vous devez faire un choix, gardez vous sous et réservez-vous pour Avengers : Endgame.
(Il y a une première partie sans spoiler, histoire que vous puissiez vous faire une idée globale, et une seconde où je révèle quelques points importants du film afin d'étayer mes propos – mais vous ne faites pas, je préviendrai )
Alors avant de commencer, il faut savoir que Shazam doit être le personnage que je préfère au sein de l'univers DC. J'adore Batman et Superman, mais c'est plus pour ce qu'ils représentent - l'un étant l'homme qui dépasse sa condition de mortel pour devenir un symbole qui insufflera la peur aux criminels et l'autre une sorte de dieu qui partage les valeurs des humains et évolue parmi eux tout en essayant de les protéger d'eux-mêmes - que pour les personnages directement (tout du moins, dans les versions classiques des persos, car le Superman d'Identité Secrète allie pour moi les deux aspects).
Et pour en revenir à Shazam, c'est vraiment le concept que j'aime. L'idée que n'importe qui pourrait devenir un héros, se transformer, disposer d'un large panel de pouvoirs. Même le costume, je le trouve cool, avec sa grande capuche, qui pour moi sous-entend que l'on a pas besoin de dévoiler son visage quand on agit héroïquement, mais qu'on peut le faire pour obtenir la confiance, etc... Une sorte de mix entre le Kryptonien et la Chauve-Souris.
Donc en ce qui concerne le film, on a quoi ? Et bien en toute franchise, ce film répond point par point à tout ce que j'attendais d'une adaptation sur grand écran de ce personnage. Et par conséquent : ce n'est pas un grand film.
Si vous allez le voir en espérant avoir une allégorie du temps qui passe, la transition qui conduit de l'enfance à l'âge adulte, découvrir ce que veut réellement dire le mot « famille », une analyse sur la peur de l'abandon, ou ce genre de truc, vous faites fausse route. Ce film n'est rien d'autre que la réponse à cette seule et unique question « Que ferait un adolescent de 15 ans s'il disposait de pouvoirs équivalents à ceux de Superman ? »
Voilà, c'est tout.
On découvre donc que Billy Batson est un enfant placé, qui a fuit toutes ses familles d'accueil dans le but de retrouver sa mère. Après une énième fugue, il est accueilli par Rosa et Victor Vasquez, eux-mêmes anciens enfants placés, qui ont déjà recueilli 5 autres enfants.
Et suite à divers événements variés, on suit l'apprentissage de Billy Batson, qui se retrouve donc dépositaire de la puissance d'un vieux sorcier, et qui se change donc en héros – adulte – et costumé doté d'une force, vitesse et résistance surhumaines, en plus de pouvoir manipuler la foudre.
On a une Origin Story assez basique, avec tous les gags que la situation « L'esprit d'un ado dans le corps d'un adulte » peut laisser présager. Alors cela peut paraître lourd à la longue, mais pour ma part – mais n'étant pas du tout objectif – ça a fait mouche à chaque fois.
Je crois que le principal souci est que le film ne va pas au bout des choses. Tout est abordé de façon trop superficielle, et on a donc un divertissement plutôt bon, là où l'on pourrait avoir un truc fun, barré et rafraichissant.
Heureusement que les acteurs sont performants et que la globalité des scènes d'action est lisible. On a une ambiance assez sympa, et on parvient assez facilement à s'attacher aux personnages.
Asher Angel parvient à incarner un mélange intéressant entre le Billy des années 40 et la version la plus récente du personnage. Nous ne sommes ni dans la version trop bienveillante, limite niaise, ni dans la version vraiment tête à claques des New 52. Juste entre les deux.
Zachary Levi est quant à lui un excellent « adulte habité par l'esprit d'un ado ». Ses mimiques, sa gestuelle, ses postures. Il est parfaitement convainquant.
Mark Strong, qui est donc le vilain du film, dépoussière le gimmick du vieux savant fou tiré d'un épisode de La Bande à Picsou pour nous offrir un Docteur Sivana limite touchant et dont les motivations sont compréhensibles mais inadmissibles – même si on ne joue pas dans la même catégorie que Thanos.
Les effets spéciaux sont vraiment très réussis, et la galerie de monstres rend bien à l'écran. Les décors en prise de vue réelle nous donnent de très beaux plans de la ville de Philadelphie. Cela nous permet d'ailleurs d'avoir des petites références à la pop-culture, comme Rocky.
Bref, ce n'est pas un grand film, comme je le disais, mais cela reste un divertissement acceptable. Et je pense que le fait de ne pas le voir sur grand écran n'aura pas vraiment d'incidence pour un spectateur lambda, étant donné qu'il n'y a pas de grosses scènes spectaculaires. Il manque « LA » scène. Ce moment qui donne des frissons, et que l'on pourra voir et revoir pendant des années, il aura toujours le même effet – comme le « I'm always angry » de Banner dans Avengers ou l'arrivée de Thor, Rocket et Groot dans Infinity War.
Voilà, je crois que j'ai fait le tour. Je ne suis pas déçu comme j'ai pu l'être avec Suicide Squad. Pas parce que j'ai revu mes attentes à la baisse, mais plus parce qu'une sorte de sixième sens m'a permis de capter ce qui allait arriver.
Alors vous pouvez aller vous faire une idée en allant voir le film, ou attendre une sortie en VOD ou une diffusion télé. Il reste sympa à regarder même si bon, hein. On va pas se mentir : vu ce qui arrive dans trois semaines, si vous devez faire un choix, gardez vous sous et réservez-vous pour Avengers : Endgame.