La Tour des Héros

Tout le monde a résumé ce que je pensais dire. La fin est émouvante bien sûr, mais que se passe-t-il ? Est ce que Batman va l'emmener en prison pour le kidnapping des acteurs qui ont tourné avec elle ? Ou est ce qu'elle sera conduite dans un hôpital afin de soigner sa maladie ?

J'ai bien aimé, la fin est triste, pauvre Baby-Doll confrontée à son apparence "dans son coeur"

Personnage à la fois pathétique et monstrueux, que David Lynch ou Tim Burton n'auraient pas renié.
Il y a en effet quelque chose qui me fascine et que je trouve toujours un peu malsain avec les personnages qui ne veulent pas grandir. Car après tout, Baby Doll reste une psychopathe.

Il existe des nains et des lilliputiens qui vivent à peu près normalement. Psychologiquement, certes, la maladie a sans doute été un facteur aggravant, mais il n'en demeure pas moins qu'il y a un fond psychotique grave chez Baby doll (enlever des gens, pas très normal) .

Episode également appréciable pour le doublage de Baby doll par Régine Teyssot qui a dû prendre un gros kif (c'est aussi elle qui fait la voix de Ralph dans les Simpsons). "Eh monsieur Batman tu m'attraperas pas"

A noter la réplique de Robin qui regarde un épisode de la série de Baby Doll : "Tu te souviens qu'en l'empoisonneuse nous a enserré dans ses vignes avec ses épines acérées ? Et bien ça, c'est pire ! "

Ah oui, le coup de Robin déguisé en Spunky dont les gants apparaissent mystérieusement, c'est vraiment n'importe quoi

Le Pingouin a écrit:Voilà un personnage avec une psychologie (n'est-ce pas, Griffe Rouge ?)

Moi qui suis un grand fan de Griffe rouge, je me permets de me faire son avocat. La psychologie de Griffe rouge, c'est tout simplement que ... c'est une terroriste.
Je pense savoir pourquoi tu dis que la psychologie de Griffe rouge n'est pas très travaillée, c'est sans doute à cause de sa froideur, de son économie de paroles. Mais tu sais, je pense que les vrais terroristes ne doivent pas être si éloignés de cette femme. Le terrorisme, n’est ce pas l’abdication de toute personnalité pour la dévotion fanatique et aveugle à une cause ? Au contraire, dans cette optique, je trouve Griffe rouge particulièrement réussie.

Re-Van de Krypton a écrit:J'ai bien aimé, la fin est triste, pauvre Baby-Doll confrontée à son apparence "dans son coeur"

La fin est TRES émouvante en version original. Car contrairement à la version française, Baby-Doll prend une voix adulte sur des passages clés de l'épisode.

Sharnalk a raison, son changement de voix renforce l'émotion qui se dégage de cette scène. Et Batman en figure froide et stoïque avec son geste de compassion à la toute fin, ça résume parfaitement son caractère.

J'ai voté excellent tant je trouve Baby-Doll réussi, que ce soit en terme de design, de comportement et de motivation. Il est vrai que le personnage fait plus cartoon que les autres d'un point de vue visuel, mais c'est cohérent avec les thématiques de l'épisode. Au-delà de la maladie et de l'isolement, les scénaristes abordent la situation des enfants stars après celui des acteurs oubliés (le Fantôme Gris). Le cas de Baby-Doll est fort mais je retiens aussi celui du cousin Spunky, loin du succès d'antan avec une apparence de looser et un physique ingrat.

A ranger dans la catégorie des épisodes casse-gueule de BTAS mais réussi.

En VF aussi Baby-Doll prend sa voix d'adulte à la fin !

J'ai voté "Bon".

J'ai eu du mal avec la majeure partie de l'épisode. J'ai beau avoir de la compassion pour Baby Doll, je trouve que ça raconte pas grand chose. L'enquête a de plaisant qu'elle trouve sur son chemin Jim Gordon et Summer Gleeson, on voit pas celle-ci très souvent dans ce contexte.

C'est le finale à la fête foraine qui relève l'épisode. Baby Doll fait face à son image idéalisée et détruit par dépit le miroir qui la lui renvoie. A partir de là, ça devient poignant, on la voit se résigner puisqu'elle comprend qu'elle n'aura jamais ce qu'elle veut. Et l'attitude noble et silencieuse de Batman ajoute à la charge émotionnelle. Le "I didn't mean to" touche juste.

Mon problème avec cet épisode se résume à la même chose que L'œuf du Pingouin ou que Tim Drake dans TNBA: l'infantilisation.

Regarder un dessin animé étant perçu par la plupart des gens comme quelque chose de réservé aux enfants, un spectateur plus âgé aura toujours inconsciemment du mal avec tout ce qui peut rappeler cet état de fait, or la présence d'enfants ou de thématiques enfantines dans le dessin animé tape en plein dedans.
Ici, on a affaire à une adulte qui, piégée dans un corps d'enfant, s'est résignée à vivre comme tel. Alors oui, c'est émouvant, mais on peut y voir un message dont on est loin d'avoir envie... Ce n'est bien sûr pas l'intention des auteurs, mais c'est comme ça que le prendra un spectateur susceptible.
L'ado ou post-ado, surpris par ses proches en train de regarder un dessin animé avec une petite fille haute en couleurs qui donne du nananère sur fond d'effets sonores comiques, aura certainement du mal à souffrir leur regard.
C'est exactement pareil que Ralph Wiggum pour les Simpson... il suffit d'un personnage pour décrédibiliser toute tentative de présenter la série comme pour les grands.

Spider-Fan a écrit:C'est exactement pareil que Ralph Wiggum pour les Simpson... il suffit d'un personnage pour décrédibiliser toute tentative de présenter la série comme pour les grands.

Je vois pas le rapport. Ralph est niais mais ne rend pas sa série niaise, pas plus que Butters dans South Park. Dans la mesure où les réactions escomptées sont pas tellement de l'ordre du "ooooh" mais plutôt du "haha, le débile !", ça repose en fait sur un humour assez méchant. Les Simpson c'est de la caricature et Ralph rassemble un peu tous les ingrédients types du simplet de la classe. Donc niais, du fait de son âge.

Et puis je parle par expérience, pas besoin d'aller jusqu'à Ralph Wiggum, pour beaucoup de gens le cocktail voix rigolotes + slapstick, ça va dans la même case que Scooby-Doo.

Quant à ce qui est de trouver Tim infantilisant, quand il a la vedette c'est dans des épisodes assez durs et son humour à froid est beaucoup moins gamin que celui de Dick période BTAS (pour qui je dirais même que ça passe d'autant moins du fait de son "grand" âge).

Du coup, te sachant fan de Batgirl alors que moi je ne le suis pas du tout, je ne peux résister au plaisir de te demander si oui ou non, c'est un problème de mettre du girly dans un cartoon qui ne l'est pas de base. Le potentiel de niaiserie et d'embarras devant un non-initié te semble-t-il absent ?

Spider-Fan a écrit:Mon problème avec cet épisode se résume à la même chose que L'œuf du Pingouin ou que Tim Drake dans TNBA: l'infantilisation.

Regarder un dessin animé étant perçu par la plupart des gens comme quelque chose de réservé aux enfants, un spectateur plus âgé aura toujours inconsciemment du mal avec tout ce qui peut rappeler cet état de fait, or la présence d'enfants ou de thématiques enfantines dans le dessin animé tape en plein dedans.
Ici, on a affaire à une adulte qui, piégée dans un corps d'enfant, s'est résignée à vivre comme tel. Alors oui, c'est émouvant, mais on peut y voir un message dont on est loin d'avoir envie... Ce n'est bien sûr pas l'intention des auteurs, mais c'est comme ça que le prendra un spectateur susceptible.
L'ado ou post-ado, surpris par ses proches en train de regarder un dessin animé avec une petite fille haute en couleurs qui donne du nananère sur fond d'effets sonores comiques, aura certainement du mal à souffrir leur regard.

L'ado ou post-ado explique le contenu de l'épisode, montre la scène de fin, et je pense que le tour est joué. La série est quand même réputée pour son contenu fort et reste classée numéro 1 ou presque dans tous les classements de meilleures séries animées presque 30 ans après, et ce n'est pas que pour son travail graphique unique... Je vais la jouer Tim Burton, mais le jugement des autres, on s'en f*ut... BTAS a largement de quoi se défendre, au vu de tous les commentaires et études qui en ont été et continuent à en être tirés. Cet épisode mettant en scène une fausse enfant, est justement l'un des moins enfantins, et un de mes plus chers, comme tout le monde le sait ici.

On est tous prêts et même capables de défendre des produits pour lesquels on a un goût que les autres trouveront douteux, de l'affection, de la nostalgie... J'ai mes éternels plaisirs coupables d'aujourd'hui qui remontent à des souvenirs de l'enfance ou l'adolescence : Amicalement Votre, K2000, La Bande à Picsou, les Razmoket... Mais qui m'attaquerait là-dessus se recevrait un vomi de verbiage sur tout le contenu et l'intérêt qu'on peut y trouver (aussi hallucinant que cela puisse paraître pour la personne en question et les détracteurs), en plus d'un juron sur le franchissement de la ligne de territoire...

Personnellement, c'est plus mon goût pour DBZ qu'il m'a fallu défendre étant enfant, et je trouve que c'est déjà plus compliqué (et plus légitime de la part des parents / stigmatiseurs de se poser des questions ?), avec la violence, le conflit permanent, l'étalage de la force, etc.

Je ne sais pas ce qui t'a fait te sentir obligé de te justifier en regardant BTAS, pi (ou de penser à cette possibilité), mais quoiqu'il en soit, bon courage, car ça ne m'est jamais arrivé et ça ne me plairait pas si c'était le cas...