Hellboy a écrit:Dans les autres pays (surtout anglo-saxons) on ne se laisse pas dominer par ses émotions.
Le flegme britannique je suppose.
Après, pour l'éternelle question, on a une réelle ambiguïté.
Batman veut protéger les innocents, sauver Gotham, etc... Mais peut-il se permettre de tuer le Joker, tout psychopathe qu'il soit? Peut-il franchir la ligne? Peut-il devenir à ses yeux un assassin, comme celui qui lui a volée sa vie?
Wayne a soif de justice. Il veut accomplir la justice. Le problème, c'est que pour protéger les innocents, il lui faudra un jour tuer le Joker. Et en le tuant, il se confronte à deux gros problèmes (au moins):
- Il rentre dans sa liste des personnes qu'il doit stopper. Il devient ce qu'il hait le plus.
- Il perd son opposé. Sa Némésis. Et aussi une de ses raisons de vivre, qui est d'arrêter le Joker. Je pense (et je ne dois pas être le seul) que le Joker est une sorte de rappel à Batman, à chaque fois qu'il l'affronte, il voit le mal à l'état pur, l'exemple même de ce qu'il ne faut pas devenir. En clair, notre clown psychopathe est une sorte de garde-fou (comme l'est Robin) pour Batman.
Et ses deux options nous feraient aboutir à la fin du Dark Knight, à la fin de l'équilibre de Wayne...