Hellboy a écrit:J'en avais parlé l'été dernier mais effectivement, c'est une très bonne série.
Effectivement ... Je me permets de remettre ici les avis de l'été 2008.
De Hellboy :
Umbrella Academy 1: un très bon premier volume (j'espère qu'il y en aura d'autres !) avec un récit parfaitement maîtrisé, une narration limpide, des dessins dynamiques, de l'humour, du steampunk, du morbide, de la romance, du suspens... bref un incontournable de 2008.
L'univers présenté semble bourré possibilités et de secrets aussi j'attends la suite avec impatience. (précipitez-vous sur la traduction !)
Le pitch : un groupe de héros costumés se reforme après des années de séparation et doit faire face aux secrets de leur mentor et à leurs relations houleuses (tout en se battant contre des robots destructeurs !).
Et de Monsieur B :
Et bien voilà une agréable surprise. Autant le dire d'emblée, ça n'a rien de révolutionnaire ni même d'époustouflant. Mais le nouveau venu Gerard Way s'avère plutôt doué. Si la trame de la mini série reste convenue et pas très étoffée (on n'échappe hélas pas à la décompression), Way montre déjà une écriture expérimentée. Ses personnages ne sont pas tous originaux et certains tendent même à être des poncifs un peu cliché mais les situations dans lesquelles il les place fonctionnent bien. Il fait surtout preuve d'une sensibilité (principalement dans la narration des origines des héros) assez touchante, c'est presque à fleur de peau, ça joue sur un contraste entre ambiance victorienne glacée et romantisme d'enfance. Way arrive également à ciseler des dialogues de qualité et à varier le ton en fonction des situations. Il y a du Warren Ellis en lui et ça fait mouche.
Gabriel Bà, que j'ai adoré sur Casanova ne livre hélas pas un travail aussi bon que sur la série de Matt Fraction. C'est peut-être dû en partie à la colorisation (Dave Stewart livre un travail sobre mais pas forcément très inspiré) là où la trichromie de Casanova mettait son trait en valeurs. Mais Bà colle aussi parfois un peu trop au style Mignola et c'est dommage, surtout que le scénario décompressé de Way l'oblige à aligner des compositions à grosses cases (d'ailleurs il adopte un tic assez désagréable de parfois supprimer les gouttières pour superposer deux cases moyennes sur une plus grande : ça ne se justifie pas à chaque fois et ça diminue la lisibilité).
Enfin il faut quand même dire que c'est beau et que ça fonctionne bien, c'est juste en dessous de son niveau sur Casanova (qui est vraiment excellent).
Bref une mini série qui développe un univers sympathique d'influences variées, allant du steampunk au gothisme en passant par du Ellis période Nextwave. Un scénariste à surveiller à l'avenir et un achat recommandé.