de pascalahad » Jeu 14 Juin 2007, 07:08
Episode magnifique à tous points de vue. Je suis en train de relire les premiers épisodes de la Justice League des années 60, et les références y sont très nombreuses, comme la Ligue se séparant en plusieurs groupes pour affronter trois méchants différents. J'ai relu pas plus tard qu'hier la rencontre entre la Justice League et la Justice Society of America... et les méchants y étaient ceux de cet épisode précis ! A savoir Wizard, Icicle (le Mr Freeze local) et le Fiddler (qui jouait plutôt du violon que de l'accordéon). Le fait que Green Lantern ait lu les exploits de la JGA étant enfant est un renvoi direct aux comics : c'est ainsi qu'on justifie la vocation de Barry Allen, le Flash de 1956, qui avait dévoré étant jeune les exploits de Jay Garrick, le Flash de la JSA, qu'il finira par rencontrer. C'est à partir de là qu'il fut défini qu'il y avait des univers multiples dans DC, la JSA vivant sur "Terre-2".
Le commentaire audio était également très instructif :
- l'histoire originale mettait bien évidemment en scène la Justice Society of America, mais devant ce qui arrivait dans l'épisode, DC a refusé qu'elle soit utilisée, et l'équipe de Bruce Timm a dû concevoir ces personnages un peu différents
- Bruce Timm disait qu'à l'arrivée ce n'était pas plus mal, car le personnage du garçon sans pouvoir, Ray, censé représenter un personnage à la "Snapper Carr" n'avait pas d'équivalent réel dans la JSA
- La décision de ne pas faire faire d'objets par Green Lantern grâce à son anneau était tout à fait délibérée, c'était pour crédibiliser le personnage et le rendre plus sérieux. Mais comme le disait Timm dans le commentaire : à quoi bon utiliser le personnage si c'est pour ne pas lui faire faire ce qu'ils appellent des "constructs" et dont se sert abondamment Green Guardsman.
- Les premiers dessins de production montraient un monde apocalyptique plus classique, avec ciel sombre et déprimant. Mais étant donné qu'il fallait une note d'espoir à la fin (après tout la Ligue ne peut pas décemment abandonner ces gens s'il n'y a aucun espoir pour eux), le ciel y est devenu bleu.
J'ai adoré cet épisode, tout y est parfait, à la fois léger et sérieux, un bel exploit. Particulièrement émouvants : les adieux de la JGA avant sa disparition, et la dédicace finale au scénariste le plus représentatif de cette époque chez DC : Gardner Fox. Plaisir total.
Les héros ne meurent jamais, ils sont juste remplacés par des acteurs plus jeunes.