Après le récent message de Cookie sur le 2nd opus, ça m'donne envie d'donner mon avis (que j'crois pas avoir donné sur l'fofo) sur cette infâme horreur !
Ça doit être la première fois que j'suis aussi peu d'accord avec l'ensemble de vos avis. Car autant j'étais séduit par le postulat de départ qu'est un véritable fantasme, autant il est complètement dévoyé une fois que Nawak Girl démarre son show.
Au début, c'est un bon teen movie, on peut s'identifier facilement au héros et partager ses joies et peines. C'est drôle, brut, vrai.
Et puis patatra. Est ajouté au sucre des colorants, des additifs de toutes sortes, pourvu que ça pétille, ça flashe, ça gicle, ou ça fasse dire "Waouh !". Sauf que ça crée un trop grand décalage en un seul bond avec ce qui a été présenté jusqu'alors. Et c'est pas l'coup du mec tué dans un micro-onde géant qui permet vraiment d'annoncer la couleur (fluo). Bref, j'étais trop dérouté pour apprécier la suite.
Et puis, le héros perd vraiment toute sa place au fur et à mesure, l'empêchant de gagner en profondeur, et ce au profit de personnages monolithiques. Il m'était aussi impossible d'avoir de la compassion pour la souffrance de Big Papounet lors de son agonie, parce que Cage joue comme s'il était anesthésié, si bien que j'me demandais s'il fallait rire (mais c'était surtout sidérant), et que la paire qu'il forme avec sa fille n'a rien d'attachant ; ils sont inhumains, et le fun à tout prix accentue la distance qui nous sépare.
Franchement, savoir jongler entre le délire et la fine émotion, il faut y mettre beaucoup de doigté pour y parvenir. En la matière, me vient direct en tête Tsukasa Hojo, l'auteur de City Hunter.
Le pire du pire, c'est qu'à mille lieu de ce qu'a dit Statalchimist, à savoir qu'il s'agirait d'un vrai feel-good movie optimiste (sic), j'ai trouvé la morale abjecte ! 'tain mais on assiste quand même à la métamorphose d'un jeune homme sans histoire, qui veut faire le bien, en un justicier jet-packé qui mitraille du mafieux comme à la guerre... Ça choque personne ? Alors vive le culte des armes made in USA, vive le self-defense cher au lobby de Charlton Heston, et enfin vive l'acritique et la non-instrospection, si ennuyeuse et tellement coûteuse en énergie cérébrale !
Yes, we can say it loud : God save America !
