#84 "La Cité congelée"

[SuperBat]

Je confirme Oceana. J'avais posté une capture de Freeze je ne sais où d'ailleurs.

[SuperBat]

J'avais complètement oublié le caméo de Krypto, comme quoi c'est toujours utile de revoir nos classiques!

[Benco]

Oh mon dieu ! Cet épisode est un concentré de déceptions...
Déjà, proposer des incohérences comme lorsqu'à la fin Robin souffre à cause du rayon congélateur de Freeze, alors même que durant tout l'épisode quand la glace le recouvre, ça ne fait que l'immobiliser, et ben ça annonce souvent un épisode médiocre. Ce qui est justement le cas ici : un thème ultra visité (l'utopie) auquel l'épisode n'apporte absolument rien ; un méchant qui s'allie avec ses ennemis sans donner d'explications ; et un autre méchant qui n'est pas capable à aucun moment de présenter le moindre danger réel.
Et l'pompon, c'est que l'ensemble tombe dans la niaiserie ("C'est pas bien de faire ta propre loi !" ou encore "Je reste avec ma femme, quitte à mourir stupidement...")... Puis en plus, y'a même pas d'humour pour rattraper un peu l'coup !

Nan, vraiment, Freeze méritait pas ça...

[SuperBat]

à la fin (...) ça annonce

[SuperBat]

Nan, c'est bien écrit, ça semble sincère... comment douter?
On est pas obligés d'aimer tous les mêmes chose, après tout y en a bien qui n'aiment pas Morts de rire... Bruce Timm dit que Roxy Rocket ne plaît pas au public... Y en a qui aiment le Ventriloque et Scarface... Certains croient à l'existence d'un Batman par Nolan... Il y aurait même des gens qui considèrent Totally Spies comme une série pour adolescentes!

[Benco]

J'viens d'relire mon post et c'est rare que j'sois strictement que négatif sur un épisode, et même si chacun ses goûts, vous pouviez quand même défendre l'épisode pour m'pousser dans mes retranchements ! J'ajoute que mon argument "un méchant qui s'allie avec ses ennemis sans donner d'explications" était bidon puisque Freeze n'a pas besoin de s'expliquer car Batman le convainc que sauver sa femme finirait par lui coûter cher. En effet, cette dernière ne lui pardonnerait pas d'avoir privilégié sa seule vie contre des milliers d'autres.

Et comme j'ai indiqué à certains membres de la rencontre, je trouve cet épisode très réussi, et étant donné que ses thématiques me tiennent à cœur, j'me vois bien en faire la future fiche
J'rappelle aussi que concernant la fiche de Walker, la partie analyse nécessite de faire mention du parallèle entre le perso et Walt Disney (moustache, vendeur de rêves, parc d'attraction, et mythe d'éternité par cryogénisation).
J'reparlerai sûrement bientôt de l'épisode pour donner mon vrai sentiment dessus^^

[Firestorm]

La référence est ajoutée.

[SuperBat]

Ma priorité en rentrant était de mettre au clair que tu ne pensais pas ce que tu avais dit, car à le lire c'était insoupçonnable.
Bref, j'ai voulu t'épargner le lynchage pendant qu'il était encore temps.

[Pottio ©]

Effectivement, j'ai moi-même cru que c'était du 1er degré en lisant le post à l'instant.

Je me demande si je ne le préfère pas à Amour on Ice. Freeze conserve tout les éléments qui le définissent (absence d'humanité, amour pour sa femme, cruauté et violence indifférente) dans un lieu fascinant. Ça me rappelle un peu Bioshock même si je ne suis pas un expert de ce jeu. Grant Walker est un adversaire intéressant dont seule la partie "je vais détruire le reste du monde" fait un peu cliché. Son destin est vraiment cruelle par ailleurs.

Ce que j'aime particulièrement chez Mr Freeze, c'est qu'il parle peu (mais fort élégamment, du moins en VO) et agit selon ses propres principes sans jamais hésiter. Il suffit de voir la vitesse avec laquelle il décide d'aider Walker puis change de tactique. Il va à l'essentiel sans chichi.

Très bon épisode. Dommage qu'on entende plus jamais parler de cette cité sur l'eau.

[The Skull Knight]

J'ai voté "Très bon".

Mr Freeze est encore une fois superbement exploité, il arrive à finir très dignement alors que c'était pas gagné au vu du départ de l'épisode qui le place en victime d'un enlèvement. Cet épisode lui fait paradoxalement gagner en humanité, Nora se révélant être le lien qu'on pensait perdu à celle-ci. On aurait pu le penser prêt à tout pour la ramener mais il dispose encore d'un code moral à ce moment-là. C'est en fait lui le héros de l'épisode via son parcours rédempteur.

Sinon, c'est un bel épisode avec de sympathiques références comme chez Rossum. Oceana est très réussie, son design à tendance futuriste est du plus bel effet. Son aspect cristallin renvoie intelligemment au globe visible à la fin d' "Amour on Ice", sauf que Freeze est cette fois de l'autre côté et réuni avec sa femme, pas à désespérer de la voir hors d'atteinte. Michael Ansara fait encore très fort au doublage en nous sortant une performance mémorable. Le trio Dini-Timm-Altieri sort par la grande porte de BTAS, c'est un épisode d'une grande maturité qui réalise le plein potentiel de la série.

[Le Réactionnaire]

L'épisode a de grandes qualités, à commencer par le thème central qui rappelle effectivement le projet d'Andrew Ryan dans Bioshock, Rapture (même si le jeu vidéo est postérieur à l'épisode de Batman, bien sûr). Une fois de plus, le traiter en une vingtaine de minutes est malheureusement très périlleux.

Mais une question reste en suspens. Batman est-il irréprochable quand il laisse un pauvre monsieur prisonnier dans la glace au fond de l'océan ? En sachant qu'il est immortel, Batman le laisse consciemment souffrir pour le restant de sa vie ! Pourquoi ne pas le jeter en prison avec une peine incompressible, s'il le faut ? La torture infligée au monsieur est en effet un choix plus que discutable, surtout de la part du Chevalier Noir qui ne veut jamais tuer personne, Joker, Gueule d'Argile et gangsters compris. En toute honnêteté, j'ai du mal à comprendre la cohérence de ce comportement, même si d'un projet totalitaire il était question.

[oumpapa]

Alors je n'ai pas vu cet épisode (enfin j'ai dû le voir il y a plus de 10 ans) mais il ne faut pas oublier que Batman reste un humain.
Il a peut-être agit sous le coup de l'émotion en affligeant cette punition.
Il ne peut pas être toujours irréprochable, toujours remettre les criminels à la justice.
Il y a bien des moments où il cède.

[Le Réactionnaire]

En fait, je pense surtout qu'il faut le voir dans la lignée des épisodes qui closent la série, c'est-à-dire après les réinsertions ratées de Double-Face, du Sphinx et de Harley Quinn, et du combat contre Double-Tour, lequel imposait justement une forme de justice expéditive, que semble exercer Batman dans "La Cité congelée".

Il ne peut pas être toujours irréprochable, toujours remettre les criminels à la justice.
Il y a bien des moments où il cède

Je peux donc comprendre qu'il cède à cet instant, mais alors il faudrait revoir la cohérence de ses méthodes antérieures. Pourquoi n'est-il pas aussi intraitable avec le Joker, Harley Quinn, les pires ordures de gangsters, etc. ?


J'ajoute une parenthèse pour dire que le titre français de l'épisode ne retranscrit peut-être pas le jeu de mots en VO ("Deep Freeze") qui joue sur les deux tableaux, à la fois pour la cité construite en profondeur que pour Mister Freeze lui-même, devenu grave et profond.

[Benco]

J'me souviens plus que Grant est sciemment laissé à son sort par Batman... Effectivement, c'est peu miséricordieux de la part du héros ^^'

En tout cas, ce vilain revient dans une BD inspirée de TNBA, je crois, mais je crois pas l'avoir déjà lue.

[Hadès]

Mais une question reste en suspens. Batman est-il irréprochable quand il laisse un pauvre monsieur prisonnier dans la glace au fond de l'océan ? En sachant qu'il est immortel, Batman le laisse consciemment souffrir pour le restant de sa vie !

Oui cela m'a frappé aussi, c'est incohérent vu que Batman se montre magnanime avec d'autres criminels qui menacent la planète... seule explication : Batman ne savait pas précisément ce qu'il était devenu.

Un autre fait qui m'a également choqué dans l'univers animated, c'est la façon dont Batman élimine les hommes-plantes de Poison Ivy, alors qu'ils ont atteint l'état de conscience. Dans Poison d'amour, il tue sa femme avec un désherbant mais sauve Poison Ivy...

[Firestorm]

Un autre fait qui m'a également choqué dans l'univers animated, c'est la façon dont Batman élimine les hommes-plantes de Poison Ivy, alors qu'ils ont atteint l'état de conscience. Dans Poison d'amour, il tue sa femme avec un désherbant mais sauve Poison Ivy...

Je pense que tu veux parler de l'épisode La chimie de l'amour de TNBA, dans lequel

il me semble qu'il ne tue pas sa femme directement à coup de désherbant, mais il l'enferme dans sa cabine pour l'empêcher de nuire sans savoir à ce moment que le navire sombrera. Par ailleurs, concernant Poison Ivy, celle-ci finira par se noyer dans ce même épisode... même s'il n'empêche que Batman a tenté de la sauver, donc l'intention est là.

[SuperBat]

En lisant cette discussion je ne peux m'empêcher de rappeler que vous preniez pourtant un malin plaisir à vous moquer de moi quand je dénonçais la même chose (et cette fois-ci, bel et bien directe et délibérée) dans l'épisode Zatanna :p
Les cas que vous évoquez ici relèvent simplement du "on ne peut pas sauver tout le monde", et ne m'ont jamais choqué... Enfin du moins, je trouvais certes leur destin cruel, mais je n'aurais jamais eu l'idée d'en tenir rigueur à Batou...

[Le Réactionnaire]

Je pense que Batman le laisse délibérément sombrer dans les abysses infernales, puisqu'il a au moins deux occasions de sauver ce monsieur utopique. Si on voulait le comparer à Vandal Savage pour son immortalité, alors il est tout à fait concevable de mettre Walker sous les verrous.

Je viens de relire les messages susnommés.

Je reste donc d'accord avec SuperBat. Il faut signaler tous les graves manques de cohérence de la série. Une telle complaisance avec les ennemis classiques ne peut pas provoquer de la cruauté ailleurs. C'est l'abolitionnisme tout entier de la Chauve-Souris qui est remis en cause.

Je me suis juré de veiller à ce type d'incohérences, après la fin du Chevalier Noir (2008) où Batman va trrrrès loin dans l'abolitionnisme. Abolition un jour, abolition toujours.

[Benco]

T'entends quoi exactement par "abolitionnisme" ?

[Le Réactionnaire]

Tu as raison, le terme a plusieurs connotations, je m'en excuse. J'entendais par là le partisan de l'abolition de la peine de mort, bien sûr. Refuser systématiquement de tuer les pires crapules de la cité de Gotham, voire même les sauver en toute légitime défense, comme c'est le cas dans le film susnommé, est une marque idéologique de la part des auteurs.

Le problème se pose quand la cohérence s'effondre. "La Cité congelée" en est l'exemple, puisque j'aimerais bien savoir ce qui occupe les journées de Walker, prisonnier des glaces. Peut-être que les poissons viennent le voir de temps à autre...