pi, ne lis la suite de la conversation, ça va t'mettre mal à l'aise si tu crois que j'me fighte avec Cook.
Darkcook a écrit:C'était caricatural dans cet épisode, mais bon, elles ont compris qu'elles avaient abusé à la fin, ça ira mieux par la suite.
Oui, c'est ce qui sauve l'épisode : ce qui est montré n'est que le point de départ. Mais quand même.
Darkcook a écrit:Mais bon, faut arrêter de toujours s'offusquer sur de la fiction
On pourra jamais se mettre d'accord si tu crois pas qu'il y a derrière chaque fiction une idéologie plus ou moins explicite, qu'elle soit volontairement élaborée ou non. Depuis que l'Homme sait parler, les histoires servent à transmettre des légendes, des valeurs, des croyances, etc. Elles ont d'autant plus une propriété éducative et une certaine efficacité chez les enfants, d'où l'importance de ce que véhiculent les contes, histoires illustrées, mais aussi bien entendu les dessins animés, films et consorts.
Tu ferais lire à ton enfant de 6 ans
Tintin au Congo sans lui expliquer au préalable le contexte de sa création (de l'album, pas du petit) ? Ou les aventures BD de Bamboula ? Tu crois que voir un héros blanc qui infantilise des noirs cons comme des balais n'a aucune influence sur sa représentation du monde ?
La fiction n'a aucun impact ? Ne dit-on pas que les Américains se sont habitués à voir des présidents noirs durant quelques années, si bien qu'ils ont pu bousculer assez leurs préjugés pour élire un métisse ?
On vit dans un système de valeurs plus ou moins partagées (mais avec souvent des dominantes), que les histoires soit cautionnent, soit condamnent, soit proposent autre chose.
Darkcook a écrit:on s'en fout que la Femme (je le mets avec un F majuscule, on sait jamais que les associations de la protection de la bien-pensance menant à la censure de l'art à long terme veuillent s'en prendre à moi en me lisant
) serve seulement de love-interest ou soit un peu ridicule dans un dessin animé/film/jeu vidéo/roman/whatever
Sauf que là, il s'agit carrément d'un groupe de femmes, qui plus est avec une ribambelles de clichés. Cocktail un peu trop détonnant pour ne pas être signalé.
Et j'me méfie particulièrement du mot "bien-pensance", qui sert la plupart du temps à cibler les idées qu'on aime pas.
Darkcook a écrit:la bien-pensance menant à la censure de l'art
Tu montes sur tes grands chevaux tout seul. En plus, c'est souvent les œuvres audacieuses qui sont rattrapées par la censure. Là... l'audace de l'épisode... J'veux bien t'laisser 4 heures pour plancher dessus.
Darkcook a écrit:sa petite bonne cause à la noix
C'est marrant, t'es le premier à pester pour tout et n'importe quoi, mais quand c'est l'autre qui le fais à ta place, tu le conspues ? Et c'est quoi une bonne cause qui n'est ni petite, ni à la noix ? La défense de l'environnement ? Le respect des Juifs ? La lutte contre la faim dans le monde ? Offrir un nouveau regard sur les personnes handicapées ?...
Tu devrais faire attention à tes propos avant de poster, parce que là, tu vas galérer pour pas passer pour un mec méprisant.
Darkcook a écrit:attaquer l'art là-dessus, sauf évidemment quand y a message agressif discriminatoire conscient, sciemment dressé, là c'est plus pareil...
J'attaque pas l'art, je critique le message sous-jacent, et peu importe que ce soit conscient ou non puisqu'il parvient malgré tout jusqu'à nous. Je dis pas que les auteurs sont des apôtres de la domination masculine, je pointe juste le fait que cet épisode est au moins d'une maladresse confondante, qu'il délivre un propos hors temps.
Après, bien sûr, quand un message douteux est délivré sciemment, c'est pire.
Mais, sérieux, si la critique d'une fiction doit éviter toute lecture idéologique, autant consommer et dire "J'aime" ou "J'aime pas" à la fin.
Darkcook a écrit:Exemple : La femme fatale, outil narratif du roman noir depuis sa naissance. Demain, est-ce qu'on va avoir les associations montant au créneau pour censurer/interdire tous ces bouquins? Puis ensuite, les propos machistes chez n'importe quel auteur classique à travers les siècles? This is ridiculous...
Darkcook a écrit:La menace de vider les librairies et les bibliothèques ou de brûler des films, pour éradiquer de vieilles discriminations de l'histoire et sauver la morale est pour moi aussi horrible que ces discriminations elles-mêmes
Cookie, cheveux au vent, sur ses chevaux lancés au galop, se laisse porte par la folie de l'enthousiasme.J'espère que tu vas arrêter de parler de censure car de ma part, il en a jamais été question... Et y'a toujours des différences entre œuvres pour enfants et pour adultes, contexte de l'œuvre, etc. Par exemple, interdire l'édition de
Mein Kampf, non, car c'est un document jugé historique, mais produire à l'heure actuelle un livre non fictionnel antisémite, c'est plus possible. Ou alors t'es condamné.
Darkcook a écrit:Ça en fait pas un épisode ou une série pro-manifs réac françaises ou qu' "on ne devrait plus voir".
Ça tombe bien, j'ai jamais dit ça.
Darkcook a écrit:Et puis quand bien même cet épisode serait volontairement misogyne... N'est-ce point Carol Ferris, femme de son état, qui apaise et ramène à la raison les Sapphire par son discours nuancé?
C'est vrai, mais ça reste tendancieux car elle joue le rôle de la femme qui se met en retrait par rapport à la mission de son mari. Les scénaristes auraient dû chercher une autre façon de dire toutes ces belles choses sur l'amour. Mais avec Star Sapphire, c'est très périlleux, puisque ce perso des années 60 (rappelons-le) est très limite.
Je suis comme Zeimour, je m'focalise souvent sur les points pouvant paraître idéologique.
(Voilà mon coming out du jour. )Mr Hawk/Captain Cold a écrit:Cette polémique n'aurait pas lieu d'être si l'équipe de GLTAS avait eu la présence d'esprit d'appliquer la méthode Aresia, le moyen infaillible made in DCAU de déjouer toute caricature misogyne : "moi j'ai connu la guerre !" Et hop les aminches, instant chef d'œuvre ! Et Benco et Darkcook, réconciliés, que de s'extasier en chœur : "que de nuance et de complexité dans ce beau portrait de femme !" Glousse, glousse...
Perso, j'ai jamais parlé de chef d'œuvre, ni de ce que tu dis sur Aresia. Elle est certes monolithique mais, oui, elle a au moins la cause traumatique pour expliquer ça. Et l'épisode montre des femmes qui gèrent notre monde sans hommes. Y'a plus miso comme message...