Woozy Winks (Batman : L'Alliance des Héros)

Le jour où Woozy Winks prête serment comme coéquipier de Plastic Man s'avère particulièrement éprouvant pour ce dernier, qui voit sa famille kidnappée par Kite-Man qui le pétrifie pour l'avoir autrefois trahi. Le fidèle Woozy parvient à délivrer son ami mais sa maladresse a pour effet de diriger le rayon sur Kite-Man puis Batman, leur donnant tour à tour les pouvoirs du héros métamorphe, avant de finalement réduire à l'état de pierre le vilain avec son complice, Rubberneck.

On retrouve plus tard Woozy en compagnie de son associé à la course à la mort de Mongul, où il se retrouve à conduire littéralement Plastic Man. Les deux compères seront les premiers éliminés du rallye par le champion en titre Steppenwolf mais la simple présence de Woozy, outre l'avantage indéniable de pouvoir faire de l'œil à Catwoman, s'avérera utile pour délivrer les héros.

Wolfgang "Woozy" Winks fait ses débuts dans les pages de Police Comics #13 en novembre 1942. Petit bonhomme rondouillard inspiré de Hugh Herbert pour le physique et de Lou Costello pour la personnalité, ce délinquant aussi dépourvu d'envergure que d'intelligence, bénéficia d'un sort de bonne fortune pour avoir sauvé un magicien de la noyade avant de devenir le coéquipier maladroit mais volontaire de Plastic Man. À noter une origine alternative en 1999 maintenant obsolète, le dépeignant comme un agent secret de génie ayant subi des lésions cérébrales après avoir été exposé au sang de Plastic Man.

De l'univers méconnu de Plastic Man, qui méritait bien qu'un épisode lui soit consacré, le personnage le plus notable demeure sans doute son gaffeur d'acolyte Woozy Winks, tout à fait à sa place dans l'univers léger et décalé de Batman : L'Alliance des Héros.

Le brave Woozy répond à tous les critères du faire-valoir et pour mettre en valeur un héros aussi loufoque que Plastic Man, il fallait bien un comparse plus loser encore, qui semble d'ailleurs être son seul fan. Car si ce n'est une indéniable bonne volonté et une loyauté indéfectible qui lui font honneur, le bonhomme ne fait montre de guère de qualités : outre son apparence grotesque ne le prédisposant aucunement au quotidien du super-héros, le brave garçon s'avère être un incorrigible benêt dont la maladresse cause au moins autant de problèmes qu'elle n'en résout, Winks faisant parfois preuve d'une chance insolente.
Figure comique avant tout pour ne pas dire carrément clownesque, la bonhomie et l'incongruité de ce grand enfant le rendent toutefois éminemment sympathique voire presque touchant.

Il n'en demeure pas moins que le petit homme possède une belle complicité avec Plastic Man, pour qui il est même capable de se montrer de bon conseil tout en lui restant un soutien inconditionnel, allant parfois même au-delà des mots. On ignore si cela peut trouver racine dans une éventuelle ancienne vie criminelle d'autant que Woozy n'hésite pas à recadrer son ami sur le droit chemin ; cela étant, son béguin cocasse pour une super-vilaine pourrait constituer un indice discret dans ce sens.

Stephen Root, également voix du Pingouin, campe Woozy.

Le personnage semble avoir tapé dans l'œil de la direction artistique puisqu'il a bénéficié d'un guest inhabituel et appréciable en la personne de Michel Mella, qui lui a donné le même genre de voix nasillarde que pour Wakko Warner.

Batman : L'Alliance des Héros :

• 27. L'Expérience du cerf-volant
• 29. La Course à la mort vers l'oubli
• 65. La Fin ! ^(caméo)