Le
Pingouin
Démarrant
dans la vie comme un fils-à-sa-maman couvé, surprotégé,
le jeune Oswald Chesterfield Cobblepot était traité
cruellement par les autres enfants dans son quartier. Son
pantalon, son corps rond, sa démarche claudicante, et son
nez comme un bec ont été des cibles faciles pour les
railleries, et ils ont donné au petit Oswald le
surnom de "Pingouin". Son seul havre de paix
était le magasin d’animaux exotiques de sa mère, où
il pouvait passer du temps avec celle-ci et les oiseaux
qu’il adorait.
Mais
même là, le repos était passager pour Oswald. Alors
qu’il était presque trentenaire, il était toujours
l’objet de moqueries de la part des membres de gangs
locaux. Ils se fichaient de ses tenues marrantes, son
obsession des oiseaux, de l’opéra, et de la littérature
classique, et, le plus cruel de tout, pour le fait qu’il
vivait encore chez sa mère. Le point de rupture se
produisit lorsque plusieurs membres du gang sont entrés
dans la boutique d’animaux et ont détruit les oiseaux
"pour rigoler". La mère d’Oswald attrapa
une attaque qui faillit la tuer quand elle découvrit
l’atrocité, ce qui rendit son fils fou de chagrin. Ivre
de vengeance, Oswald décida alors de combattre les
truands avec leurs propres méthodes : le Pingouin utilisa
l’argent de l’assurance de la boutique pour former son
propre gang, et assouvit sa terrible vengeance sur les
truands du quartier. Une fois ceux-ci hors course, le
Pingouin prit le contrôle des opérations d’extorsion
du quartier, et érigea en peu de temps l’un des
gangs de Gotham les plus prolifiques.
Dans
notre série, le Pingouin trempera dans toutes les
combines illégales des dessous de Gotham. Contrebande,
gangs, jeux et blanchiment d'argent, tout ça c'est le business de l'oiseau
diabolique. Néanmoins, il fera toujours attention à se
présenter comme un gentleman de la bourgeoisie. C’est
important pour deux raisons : premièrement, il se
considère lui-même comme un notable de la ville généreux
et sophistiqué. Il porte une redingote démodée et élimée,
un chapeau haut-de-forme, un accoutrement qu'il considère
lui-même comme bourgeois. Il aime aussi les citations
d’écrivains classiques, particulièrement Shakespeare,
que, pour ajouter une touche d’humour à son personnage,
il arrivera rarement à citer correctement. Le Pingouin
est plus préoccupé par l’impression de bonne éducation
qu'il peut donner, plutôt que d’avoir la citation
correcte. La deuxième raison pour que le Pingouin joue au
gentleman, c'est que ça lui sert de couverture vis-à-vis
de sa mère qui ignore ses méfaits criminels. Mme
Cobblepot aime réellement son fils, et le Pingouin craint
que si elle venait à apprendre la vérité à son sujet,
ça pourrait la tuer.
Bien
qu’il soit souvent vu en compagnie de magnifiques femmes
(généralement "louées"), les rapports humains dans leur
ensemble ne signifient pas grand-chose pour le Pingouin.
Il considère les gens comme des maux nécessaires qu'il
peut acheter, vendre ou renvoyer selon son bon vouloir. Toute
son affectation est réservée à sa mère et à ses précieux
oiseaux.
Depuis
qu'il est enfant, le Pingouin a un lien presque psychique
avec les oiseaux. Durant ses jeunes années de solitude,
les oiseaux étaient sa seule compagnie. Ils obéissaient
à tous les ordres du jeune Cobblepot, et quand il commença
sa carrière en tant que Pingouin, il s'en servit souvent
comme complices de ses crimes, s'ils n'en étaient pas
l'objectif. Notons que malgré sa prétention de
sophistication, le Pingouin est réellement reconnu comme
l’un des principaux spécialistes des oiseaux. En effet,
il a écrit plusieurs articles d’ornithologie lors de
ses divers séjours en prison qui ont été acclamés par
les spécialistes. (Lorsqu'il est de sortie pour perpétrer
un crime, le Pingouin dit à sa mère qu’il s'absente
pour donner une conférence, ou il trouve un autre prétexte
en rapport avec les oiseaux).
La
signature propre au Pingouin est sa panoplie de parapluies
truqués. Il a une grande collection de fusils mortels,
chacun équipé d’une fonction meurtrière. Certains
tirent des balles ou envoient du gaz, alors que d’autres
envoient des chocs électriques ou renferment une lame rétractable.
Ses parapluies les plus perfectionnés peuvent être
utilités comme hélicoptères pour s’échapper
rapidement. Bien sûr, il en a un ou deux qui le protègent
simplement de la pluie. Cette obsession des parapluies a
une origine bien simple : le père du Pingouin est mort
d’une pneumonie, et Mme Cobblepot a toujours insisté
pour que son "petit Oswald" emporte toujours
son parapluie avec lui où qu’il aille. En conséquence,
ça a créé chez lui un côté hypocondriaque.
En
ce qui concerne Batman, le Pingouin veut surtout le voir
mort. Il y a peu de rivalité d’esprit entre les deux
adversaires, à l'inverse de Batman et du Joker ou de
l’Homme-Mystère. Le Pingouin considère Batman comme
une nuisance toute en muscles, pas tellement différente
des blousons noirs [buffed-up goones] qui le martyrisaient
quand il était enfant. En conséquence, le Pingouin a
tendance à sous-estimer les capacités de détective du
Chevalier Noir, qui l’arrête à chaque fois.
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originale en anglais (et sa suite).
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