Ferris Boyle (DCAU)

Dans Batman : La Série animée

Ferris Boyle, PDG de la filiale Gothcorp, n'a pour objectif que le profit et le bénéfice. Un jour, il découvre les expériences coûteuses de son employé Victor Fries consistant à guérir la santé de sa femme Nora. Ferris ordonne avec violence l'arrêt du processus, faisant valoir ses arguments financiers et se moquant totalement du risque mortel encouru par Nora. Devant la résistance et la menace de Victor, il fait mine de ramener le ton à la discussion, pour gagner sa confiance et le jeter aussitôt au milieu de ses dangereux produits chimiques. Ferris s'enfuit, tient le couple pour mort, et fait passer l'incident pour un simple fait divers dans les journaux.

Sa popularité grandit à Gotham City où il finit par être élu l'industriel le plus humanitaire un an après, appelant notamment la Gothcorp "l'entreprise du peuple".

Interviewé par les médias après l'attaque de Mister Freeze sur la Gothcorp, Ferris lance une nouvelle ouverture au dialogue purement démagogique au responsable dont il n'a aucune idée de l'identité. Après le vol perpétré par Freeze, Ferris reçoit la visite de Bruce Wayne. Devant ses questions, il se remémore Victor, qu'il décrit comme fou, dangereux, et seul responsable de son décès, rappelant encore les enjeux pécuniaires. Pour Boyle, Fries dilapidait le budget et nuisait à l'image de la société.

Lors de la soirée donnée en l'honneur de la récompense de Ferris, il est directement attaqué par Freeze qui le gèle et s'apprête à enfin accomplir sa vengeance. Il est sauvé par Batman qui dévoile au grand jour un enregistrement du drame des Fries. On peut alors imaginer le déshonneur et l'arrestation qui s'ensuivent pour Boyle.

À l'instar de Rupert Thorne pour Double-Face ou de Dan Mockridge pour l'Homme Mystère, Ferris Boyle est le "père" du supervilain Mister Freeze, celui qui l'enfante en provoquant sa chute tragique dans la criminalité.

Il est caractérisé par une hypocrisie récurrente, sachant parfaitement maîtriser son image. Il s'attribue un rôle d'homme généreux, calme, apaisant et altruiste pour mieux dissimuler ce qu'il mijote, et n'a qu'une obsession, l'argent. On décèle chez lui la même manière de procéder, que ce soit face à Victor, à Bruce, ou aux journalistes. Grâce à cette façade impeccable, il se pense insoupçonnable d'un quelconque forfait aux yeux du public. Ses nerfs le trahissent néanmoins de temps à autre, et il ne peut alors s'empêcher de marteler sa forte idéologie capitaliste.

Ferris est aussi glacial que sa création, ne manifeste jamais aucun remords, et n'a que du mépris pour Victor ou toute personne nuisant à ses affaires. Au seuil de la mort, menacé par Freeze, il a, certes, peur pour sa vie, mais n'éprouve ni compassion ni regrets envers sa victime et son horrible destin. Son nom "Boyle" vient du verbe anglais "to boil" (bouillir), pour renforcer son opposition avec "Freeze" (geler).

Malgré son apparition unique dans le DCAU, le personnage reste dans les mémoires, en tant qu'outil essentiel de la profondeur et de la gravité qui ont fait le succès d'Amour on Ice. Son retour dans un numéro de Batman: Gotham Adventures, au cours duquel il était tué par le nouveau mari de Nora, n'a cependant pas été publié. Sa méchanceté intérieure aurait pu faire de lui un adversaire récurrent de la Ligue des Justiciers, sans aucune pitié.

Mark Hamill prête sa voix à Ferris Boyle, prestation qui aurait contribué à lui assurer son rôle devenu mythique par la suite, celui du Joker.

En VF, le comédien Renaud Marx campe le personnage dans toute sa superbe. Il sera rappelé vingt ans plus tard pour reprendre le rôle à l'occasion du jeu vidéo Batman: Arkham Origins.

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