De La Tour des Héros.
(Différences entre les versions)
Version du 22 avril 2017 à 00:00
Dans les films Batman: The Dark Knight Returns, le Joker est un criminel et ennemi de Batman et Robin.
D'après le film
Alors qu’il vient de passer dix ans à Arkham dans un état catatonique, le Joker, la plus grande menace qu’ait connu la ville de Gotham, s’éveille lorsqu’il apprend que Batman est sorti de sa retraite.
Il choisit d’organiser son évasion pour confronter une nouvelle fois son ennemi de toujours. À cette fin, il manipule son psychiatre, le docteur Bartholomew Wolper, afin que ce dernier le fasse participer à une émission télévisée. C'est donc pendant le show de Dave Endochrine dont il est l’invité que le Joker tue toutes les personnes présentes dans le studio, à commencer par le Dr. Wolper qu’il égorge avant que Bobby et Mary ne répandent leur gaz hilarant, le Joker bénéficiant de filtres nasaux lui permettant de respirer sans mourir de rire.
Le Joker se rend ensuite chez Kyle Escorts et y retrouve une Selina Kyle terrifiée. Il manipule celle-ci grâce à son rouge à lèvres afin qu’une de ses escort girls, Elsie, contrôle l’esprit d’un membre du Congrès en usant du même procédé.
Batman et Robin finissent par retrouver la trace du Joker à la fête foraine. Batman prend alors immédiatement en chasse son ennemi juré qui lui répond en tirant avec son arme dans toutes les directions et en faisant un nombre de victimes considérable. À l’issue d’une poursuite qui s’achève dans le tunnel de l’amour, le Joker avoue ses vrais sentiments à Batman mais ce dernier, ne supportant plus de voir les victimes du clown s’accumuler, lui tord le cou. N’étant pas parvenu à le tuer, Le Joker choisit de s’achever lui-même en terminant de se briser la nuque afin que Batman soit accusé de son meurtre. Quelques instants après, le corps du Joker s’embrase mais son rictus reste reconnaissable, même à travers les flammes.
|
|
D'après la BD originale
Les différentes apparitions du Joker dans les films sont sensiblement les mêmes que dans le comics The Dark Knight Returns de Frank Miller, parfois à la case près. Les films étant extrêmement fidèles au comics. La différence singulière qu'il convient de relever est que, avant le retour de Batman, le Joker ne semble pas dans un état d'absence comme dans le film. Au contraire, il est capable d'interagir avec les autres personnes, de fumer et lire. Le premier film a choisi de dépeindre un Joker d'une telle passivité, proche de la catatonie, pour appuyer plus encore le fait qu'il n'a rien à attendre de la vie sans Batman.
Analyse
Avec The Dark Knight Returns, Frank Miller a complètement réinventé le Joker. Si, sous la plume de Denny O’Neil, le criminel apparaissait déjà comme un meurtrier violent et psychopathe dans les années 1970, c’est véritablement Frank Miller qui va en faire un personnage effrayant. À chacune de ses apparitions à partir de sa sortie d’Arkham, le Joker commet des tueries de masse entre le gazage de tout un public d’une émission de télévision, l’empoisonnement d’enfants avec de la barbe à papa ou encore une fusillade dans une fête foraine. C’est à partir de ce comics que le Joker va devenir le symbole de la terreur dans l’esprit des habitants de Gotham.
C’est également la première fois que le Joker apparaît comme dépendant de Batman. Batman est la raison d’être de tous les actes commis par le Joker. Preuve en est que, pendant l’absence de Batman, il est plongé dans un état catatonique, presque de mort, car, sans lui, le clown n’a plus d’intérêt pour la vie ni l’envie tout simplement de vivre. Cela sera plus tard explicité une nouvelle fois par l’épisode L'homme qui tua Batman de Batman : La Série animée dans lequel le Joker reconnaît que sans son ennemi juré, le crime n’a rien d’amusant.
Mais Frank Miller va pousser cette relation plus loin encore en suggérant que le Joker est attiré sentimentalement par Batman. En effet, lorsque Batman réapparaît, il l’appelle « chérie » et, lors de leur confrontation finale, le Joker lui avoue son amour. Le fait que cette scène se déroule d’ailleurs dans le « Tunnel of Love » d’une fête foraine renforce ce sentiment. Pour le scénariste Bob Goodman, le Joker apparaît dans cette œuvre comme un pansexuel au sens où il est attiré sentimentalement ou sexuellement par différentes personnes sans considération pour leur sexe ou leur genre. Après avoir annoncé à son homme de main, Abner, qu’il pourrait l’embrasser, il n’hésite pas à passer à l’acte avec le docteur Ruth Weisenheimer afin de l’empoisonner ou encore avec Selina Kyle, cette fois dans l’optique de la manipuler. Quant à Grant Morrison, il voit dans le Joker de Frank Miller une incarnation de David Bowie pour son sens de la mise en scène, du travestissement et, à encore, l’ambiguïté de sa sexualité.
|
|
Notes sur le design
Comme dit précédemment, le film étant esthétiquement très proche du style graphique de Frank Miller, le design du Joker dans les films est naturellement fidèle à celui du comics. L'on peut noter que la veste du Joker dans le comics original est parsemé de motifs là où celle du film reste blanche.
Voix originale
Voix françaises
Pour sa seule réplique dans le premier film, le doublage du Joker est assuré par Jérôme Pauwels. Pour la seconde partie, le Joker ayant un rôle plus conséquent, le personne retrouver la voix Xavier Fagnon. L'on ne peut que saluer le fait que ce dernier abandonne ici le timbre "cartoonesque" qu'il a l'habitude de donner au Joker au profit d'un timbre plus sombre et parfaitement adapté à l'ambiance du film, le personnage en devenant plus effrayant.
Références
Sources images et infos :
DC Universe Animated Original Movies