March 19, 2024, Tuesday, 78

Le Retour du Joker

De La Tour des Héros.

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Le Retour du Joker (Return of the Joker) est l'unique long métrage inspiré de Batman : La Relève.

Batman : La Relève
Film d'animation
Titre français Le Retour du Joker
Titre original Return of the Joker
[Le Retour du Joker]
Sortie vidéo USA mardi 12 décembre 2000
Sortie vidéo francophone décembre 2001
1re diff. francophone (date inconnue)
Format image Widescreen mais...
Durée ± 77 minutes
Histoire Paul Dini, Glen Murakami
et Bruce Timm
Teleplay Paul Dini
Réalisation Curt Geda
Producteurs Alan Burnett, Paul Dini,
Bruce Timm et Glen Murakami
Producteurs exécutifs Jean MacCurdy,
Benjamin Melniker
et Michael Uslan
Producteur associé Shaun McLaughlin
Musique Kristopher Carter
Studio d'animation TMS Entertainment, Ltd.
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Sommaire

Histoire

Attention, spoiler ! Ce qui suit dévoile des éléments importants de l'intrigue. Si vous n'avez pas encore vu le film Le Retour du Joker, il est préférable de ne pas lire cette fiche ni de cliquer sur les liens des personnages. De plus, notons que ce résumé ne prend en compte que la version non-censurée du film.

Une bande de Jokerz multiplie les vols depuis quelques temps, travaillant pour le compte d'un mystérieux personnage prétendant être nul autre que… le Joker en personne et qui lui ressemble en effet trait pour trait ! Découvrant cela, Terry demande des explications à Bruce mais ce dernier refuse de les lui donner, reconnaissant juste qu'il a autrefois vu le Joker mourir devant lui. Mais quand eux deux sont tour à tour attaqués (eux et non "Batman"), Barbara Gordon se décide alors à révéler à Terry la vérité sur la mort du criminel.

De nombreuses années auparavant, alors qu'elle-même portait encore le costume de Batgirl, Robin (Tim Drake) fut enlevé par le Joker, assisté par Harley Quinn, qui lui fit subir des tortures atroces, lui faisant révéler le secret de l'identité de Batman et perdre la raison, le transformant en un "Joker Junior". Au terme d'une violente confrontation avec les justiciers, Harley disparut au fond d'un gouffre tandis qu'un Tim détruit psychologiquement tua le Joker !

Après avoir entendu cette terrible histoire, Terry, maintenant convaincu que le Joker qu'il a vu est un imposteur, se décide à rencontrer Tim. Ce dernier, désormais père de famille bien rangé, nie toute implication dans l'affaire. Mais quand Jordan Price, autre suspect car dangereux rival professionnel de Bruce, manque d'être tué par le Joker, Batman rabat tous ses soupçons sur lui. Le retrouvant chez les Jokerz, Drake semble d'abord décontenancé puis, changeant subitement d'attitude, profite de la stupeur de Batman pour le mettre à terre avant de littéralement se transformer en Joker !

Le clown révèle la vérité au justicier : lorsqu'il détenait le jeune Tim, il lui a implanté une nano-puce comportant ses informations génétiques, lui permettant de posséder le corps de sa victime à son insu et de retrouver son apparence d'antan. Ces révélations encaissées, Terry affronte le Joker à l'aide de techniques bien à lui, se moquant notamment ouvertement du clown qui perd sa concentration, Batman en profitant pour détruire la puce, libérant Tim de l'emprise du Joker qui disparaît définitivement.

Plus tard, la caution de deux des Jokerz arrêtés est payée par leur grand-mère Harley tandis que Bruce vient rendre visite à Tim, à qui il n'a pas parlé depuis des décennies. Au passage, il en profite pour féliciter Terry, plus que jamais son digne successeur à ses yeux.

Doublage

Distribution

Personnages Voix originales Voix françaises
Batman / Terry McGinnis Will Friedle Didier Cherbuy
Bruce Wayne Kevin Conroy Patrick Messe (sauf pour les dialogues redoublés de la version non-censurée)
Le Joker Mark Hamill Daniel Lafourcade
Commissaire Barbara Gordon Angie Harmon Anne Rochant
Tim Drake adulte Dean Stockwell Patrick Béthune (sauf pour les dialogues redoublés de la version non-censurée)
Mary McGinnis Teri Garr Marie-Laure Beneston
Harley Quinn Arleen Sorkin Kelvine Dumour
Batgirl Tara Strong Laura Préjean
Robin Mathew Valencia Marie-Laure Beneston
Dee Dee Melissa Joan Hart Marie-Eugénie Maréchal (Delia)
et Nathalie Karsenti (Deidre) (saufs rajouts pour le redoublage partiel, pour les deux personnages)
Chucko Don Harvey *
La Citrouille (Ghoul) Michael Rosenbaum *
La Hyène (Woof) Frank Welker *
Bunker (Bonk) Henry Rollins Éric Peter
Chelsea Cunningham Rachael Leigh Cook Marie-Eugénie Maréchal
Matt McGinnis Ryan O'Donohue Marie-Laure Beneston
Dana Tan Lauren Tom Laura Préjean
Joyce Carr Vernee Watson-Johnson Marie-Eugénie Maréchal
Le journaliste virtuel Mark Jonathan Davis *
Madame Drake Mary Scheer Nathalie Karsenti
Joker Junior Andrea Romano Marie-Laure Beneston (sauf dans sa dernière scène pour la version non-censurée)
Le garde Bruce Timm *
Batman "jeune" Kevin Conroy Patrick Messe
Harley Quinn âgée Arleen Sorkin Marie-Laure Beneston
Jordan Price Mark Hamill Yves-Henri Salerne (sauf passage exclusif à la version non-censurée)

Crédits

Ci-dessous, les rôles tels que répertoriés dans le générique de fin de la version française. Notons qu'inexplicablement, Ludovic Baugin (absent de ce film...) et Patrick Béthune sont attribués à leurs personnages de l'épisode Combats de chiens !

Remarques

  • Mark Hamill n'est pas crédité pour le rôle de Jordan Price dans le générique de fin.
  • Andrea Romano, dans ce même générique, est créditée comme étant la voix du "Laughing Boy" (le garçon hilare), ce qui désigne en réalité les rires (et les pleurs) de "Joker Junior", qui ne sont donc pas faits par Mathew Valencia qui se contente de la courte apparition de Robin.
  • Une fois encore, Frank Welker n'est pas crédité pour les bruitages de Ace, ceux-ci étant bien évidemment conservés en VF ce qui n'est hélas pas toujours le cas pour la Hyène (Woof).
  • Côté VF, et pour le plus grand malheur des spectateurs français, Pierre Hatet n'a pas retrouvé son rôle mythique du Joker et son remplacement par Daniel Lafourcade s'avère bien peu convaincant.
  • Richard Darbois n'a pas été contacté pour reprendre le rôle du premier Batman pour le flash-back. De même pour Alexis Tomassian (Robin) et Claire Guyot (Batgirl), même si pour cette dernière, Laura Préjean lui succède sans heurt. Kelvine Dumour est en revanche et heureusement présente pour doubler Harley Quinn, si l'on excepte la version âgée de celle-ci.
  • Pour ce qui est des personnages exclusifs à la série dont le film est tiré, seuls Batman / Terry McGinnis, Bruce Wayne âgé et le commissaire Barbara Gordon retrouvent leur voix française, Chelsea Cunnigham ayant également déjà été doublée à deux reprises par Marie-Eugénie Maréchal.
  • Le doublage français original du film a été effectué à partir de la version censurée. Par conséquent, lorsque le Blu-Ray, contenant la version intégrale, est sorti aux États-Unis avec une piste française, il fallut le redoubler partiellement. Toutefois, seuls les dialogues supplémentaires et les modifications importantes ont été pris en compte, d'autres différences plus subtiles entre les deux montages en VO (notamment les dialogues de Tim Drake lorsqu'il évoque ses cauchemars) ne l'ont pas été, ni par la VF ni par les sous-titres d'ailleurs ! Pour ce redoublage partiel, les comédiens principaux ont heureusement été recontactés (bien que certains fans aient pu espérer un redoublage total du Joker par Pierre Hatet au passage !) mais des personnages comme les Jokerz, Jordan Price ou même Bruce disposent de voix différentes lors de ces rajouts et/ou corrections, ce qui se remarque plus ou moins.

Commentaires

Titres

  • Le titre anglais fait dans la simplicité. On note toutefois qu'il évoque celui du dernier épisode de Batman TAS (Le Retour de Batgirl) mais aussi, pour sortir du DCAU, celui du film Le Retour du Jedi (les initiales sont d'ailleurs les mêmes) dans lequel Mark Hamill tient également la vedette !
  • Le titre français reprend fidèlement l'original.

Analyse

Le DCAU n'avait plus connu de long-métrage animé depuis Subzero quand on demanda à Bruce Timm et son équipe d'en produire un inspiré de leur dernière série en date : Batman : La Relève. Bien que prévu uniquement pour la vidéo, ce film transpire l'investissement de ses créateurs, forts de leur expérience acquise depuis les débuts de leur épopée "super-héroïque" débutée en 1992. Penchons-nous donc sur ce long-métrage connu aussi bien pour ses qualités que pour le parfum de controverse qui l'entoure.

  • Le postulat de départ semblait déjà annoncer la couleur : par l'intermédiaire du grand retour de l'antagoniste majeur de l'homme chauve-souris, le film se présente comme remplissant le vide temporel qui sépare TNBA et Batman : La Relève, répondant à des questions laissées en suspens (notamment pourquoi Barbara Gordon et Tim Drake ont-ils cessé leur activité de justiciers et ce qu'il est advenu du Joker). D'ailleurs, Bruce Timm lui-même reconnut que les auteurs étaient restés assez vagues sur tout ceci, y compris dans leur esprit, au moment de créer la série (tenant à ce que celle-ci soit la plus indépendante possible des autres), c'était l'occasion pour eux de revenir dessus grâce au très long flash-back central (un procédé déjà utilisé, quoiqu'à un rythme différent, dans Batman contre le Fantôme Masqué).
  • Pour ce qui est donc du Joker, l'idée des auteurs le concernant est claire : il se doit d'être plus terrifiant que jamais. On le voit ni plus ni moins tuer de sang froid l'un de ses propres hommes dès sa première scène, torturer un jeune adolescent jusqu'à rendre ce dernier complètement dérangé mentalement, poignarder violemment Batman ou encore n'hésitant pas à raser une large partie de Gotham City. Le personnage ne prête ici guère à rire (on le voit d'ailleurs au final relativement peu ricaner), malgré bien entendu des restes de bouffonnerie par-ci par-là.

Il convient ici de saluer la prestation remarquable en tout point de Mark Hamill, qui se glisse sans aucun problème dans la peau de ce Joker revisité, avec des intonations globalement beaucoup plus froides qu'auparavant (allant parfois presque jusqu'au murmure), ce qui rend d'autant plus impressionnantes les sautes d'humeurs dont le psychopathe fait preuve. De plus, cela permet d'instaurer encore plus de doute chez le spectateur qui peut vraiment se demander s'il a affaire au même personnage qu'auparavant !

  • Pour la "résurrection" du Joker, le scénario de Paul Dini opte pour une solution qui ne se veut pas réaliste (voir la section Incohérences) mais qui n'en reste pas moins tout à fait digne du personnage dont les plans ont souvent brillé par leur aspect fantasque et qui a bien souvent su réchapper aux morts les plus évidentes. Il est vrai que l'idée sous-entendue durant le film (Tim Drake qui aurait cherché à imiter la personne qu'il a jadis tuée, ce qui n'aurait pas été sans rappeler un certain film d'Alfred Hitchcock) avait de quoi séduire par son côté dérangeant mais on y aurait alors perdu un ultime élan manipulateur de la part du clown et le retour annoncé par le titre aurait pu être considéré comme une arnaque ! Les mécontents peuvent aussi se dire qu'il ne s'agit pas forcément du "vrai" Joker (l'ADN et les souvenirs suffisent-ils à définir une identité ? Vaste débat…).
  • Le film n'oublie pas pour autant qu'il est dérivé d'une série mettant en vedette un certain Terry McGinnis. Rien que l'introduction du film lui fait largement honneur en le montrant dans une longue et spectaculaire lutte contre les Jokerz où il doit grandement sa défaite à la supériorité numérique de ses adversaires. Par la suite, le film n'hésite pas à prendre le temps de remontrer sa famille et sa petite amie, comme pour bien rappeler que c'est avant tout son histoire, et c'est bel et bien lui au final qui résout toute l'affaire, délaissant même les conseils de son mentor pour se débarrasser du Joker par ses propres moyens.
  • La réflexion sur le lien entre Terry et son alter-ego est intéressante. En plus de revenir sur les raisons qui ont poussé le jeune homme à endosser le costume de Batman dans une scène plutôt touchante, le milieu du film semble ironiquement appuyer l'idée qu'il ne peut s'en passer (à peine tente-t-il de reprendre une vie normale que le destin s'en mêle et le ramène à Batman). On est d'ailleurs en droit de penser qu'il s'agit bien du vrai point central de l'histoire, comme semblent l'indiquer les dernières paroles de Bruce à son successeur, lui déclarant qu'il apporte beaucoup à son costume et non l'inverse. Terry n'est pas un ersatz de Batman, comme veut bien le laisser entendre le Joker, mais bien une incarnation à part entière avec sa propre légitimité. Un message des auteurs à l'intention des détracteurs de la série et/ou du personnage ?
  • Comme pour mieux souligner cela, Bruce est quelque peu mis à l'écart, étant même inconscient durant toute une portion du film. De plus, il n'est pas montré sous un jour des plus glorieux : mis à terre par les Dee Dee, terrorisé devant le "nouveau" Joker et agressé par lui, impuissant en plein milieu de la Batcave (l'une de ses peurs les plus profondes, comme le montrait déjà Sombres Hallucinations) tout en s'obstinant entre-temps à ne pas faire confiance à Terry et donc à ralentir l'enquête. Les informations de Barbara, notamment son récit de la mort du Joker soulignent ce qui est peut-être son plus grand échec : vaincu par le Joker, qui réussit l'exploit de le pousser jusqu'à une pulsion de meurtre (limite ultime pour le justicier !), il ne doit son salut qu'à un élan de folie de son pupille dont il aura assisté au calvaire. La seconde moitié du film permet néanmoins de redorer le blason du personnage en le revoyant redonner sa confiance à Terry (et plus que jamais à la fin) puis en le montrant vouloir recoller les morceaux avec Tim.
  • À ce sujet, la scène de l'attaque de la Batcave a tout une symbolique : en partie calquée sur le meurtre de Warren McGinnis dans Renaissance (de par les "HA HA" jokeriens inscrits partout), elle souligne alors le rapport très paternel entre Terry et Bruce et leur séparation brutale en cours de film ferait presque office de crise d'adolescence. On ignore toutefois si les auteurs avaient réellement en tête la filiation qui sera établie dans Épilogue.
  • Le film n'étant pas très long, Barbara n'a guère le temps d'être beaucoup développée mais le prétexte de son rôle de narratrice du flash-back suffit à la mettre suffisamment en avant. Tim n'est au final que l'archétype du faux coupable (tout comme Jordan Price, qui n'est rien d'autre qu'un homme d'affaires peu scrupuleux de plus) mais outre que cela instaure un suspens appréciable au métrage qui devient un vrai thriller, il est émotionnellement fort de voir l'ancien adolescent de TNBA devenu un père de famille rangé et rejetant en bloc son ancienne vie de super-héros (avec bien sûr un manque d'objectivité).
  • Harley Quinn avait brillé par son absence dans Batman contre le Fantôme Masqué, Paul Dini ne pouvait passer à coté de ce qui aurait pu être la dernière occasion de la mettre en scène, le personnage était d'ailleurs bel et bien sensé disparaître à jamais à la suite du flash-back ! Sauvée par le scénariste, son retour en fin de film se veut bien sûr exclusivement comique mais en y réfléchissant bien, il est intéressant de constater qu'à l'évidence, elle a vécu une vie rangée (elle n'a pas fait parler d'elle), comme si la mort de "son poussin" avait été l'élément déclencheur de sa rédemption. En contrepartie, le flash-back la met sous un jour très immoral puisqu'elle y minimise les tortures infligées à Tim et il est même plus que probable que c'est elle qui était derrière la caméra lorsque ces dernières étaient filmées…
  • La nostalgie du fan est largement titillée tout au long du film, rien que le retour de Bruce à Wayne Enterprises est tout un symbole de même que de voir ce dernier s'entraîner au Batarang sur des mannequins à l'effigie de ses anciens ennemis. C'est aussi particulièrement vrai pour les Jokerz de ce film et pas seulement pour leur rapport direct avec le Joker. Ainsi, difficile de ne pas penser à l'Épouvantail en voyant la Citrouille et il a même été confondu avec lui dans un spot TV du film ! Le physique balourd de Chucko rappelle ceux d'hommes de main du Joker comme Rocco et Henshaw, la Hyène est bien sûr un rappel des animaux de compagnie du clown, mais fait également penser au Loup-garou, tandis que les Dee Dee évoquent bien évidemment Harley (ce sont ses petites-filles quand même !). Bunker quant à lui peut vaguement rappeler Bane par le côté brutal mais reste bien sûr bien moins intelligent, et est en cela plus à rapprocher des divers gros bras secondaires des précédentes séries du DCAU.
  • On peut d'ailleurs accorder au film le fait que les Jokerz ne sont pas uniquement des faire-valoir et représentent bien une menace crédible, formant une alliance suffisamment redoutable (surtout quand Bunker n'est plus là !) pour mettre en échec Batman même s'ils sont vite vaincus individuellement. Leur présence permet également de maintenir le Joker dans l'ombre tout en assurant la dose de scènes d'action.
  • Ce long-métrage se distingue par son aspect extrêmement sombre. Pas moins que deux mises à mort sont montrées frontalement à l'écran (et on en devine bien d'autres lorsque le Joker rase une partie de la ville avec son laser) mais surtout, voir un mineur, un tout jeune adolescent de surcroît, se faire torturer représente un tabou absolu dans le domaine de l'animation américaine (et dans la fiction en général) et lui faire commettre un meurtre juste ensuite n'arrange rien ! Il n'est donc pas si étonnant que le film ait eu de gros soucis avec la censure, qui imposa dans un premier temps de commercialiser une version largement édulcorée. Toutefois, la version intégrale circula entre-temps sur la toile, ce qui explique peut-être (au moins en partie) sa commercialisation ultérieure, faisant de ce film la seule production animée du DCAU a disposer de deux montages mis sur le marché !
  • Côté technique, le film est un réel bonheur à regarder. Le travail de la TMS est admirable et mérite amplement les nombreux éloges que leur a fait Bruce Timm, l'animation est vive et maîtrisée. Elle sert parfaitement la mise en scène, au rythme soutenu mais jamais précipité, parvenant à instaurer des atmosphères fortes (on pense notamment aux jeux d'ombres durant le flash-back, un passage qui aura marqué les esprits et semble tout droit sorti d'un film d'horreur). Il fallait au moins ça pour rendre justice au script signé de main de maître par Paul Dini.
  • La bande-son de Kristopher Carter est également une grande réussite. Le compositeur signe une partition dans l'esprit de la série dont le film est tiré mais en retournant judicieusement à une couleur orchestrale dans le flash-back. Le travail sur des sonorités dérangeantes est particulièrement mémorable mais la musique sait aussi souligner les moments d'héroïsme et le final, où retentit glorieusement le thème de Shirley Walker dans un remix "moderne", est un passage inoubliable.
  • Le doublage original du film concocté par Andrea Romano est encore une fois somptueux. On a déjà mentionné la performance de Mark Hamill mais les autres comédiens ne sont pas en reste, Will Friedle faisant notamment un très savoureux Batman raillant son ennemi à la fin du film.
  • Hélas, la version française est plutôt décevante, par son adaptation discutable sur de nombreux points (voir la section appropriée) comme par sa distribution très perfectible. Non content de ne pas reprendre l'immense Pierre Hatet sur le Joker, le choix de Daniel Lafourcade (par ailleurs très bon comédien, en témoignent ses autres contributions au DCAU) est de base très contestable mais en plus l'acteur a été à l'évidence très mal dirigé tant son interprétation survoltée est à mille lieues de celle de la version originale. Plusieurs personnages secondaires sont également mal sentis (Robin, Chucko, Jordan Price). Malgré cela, il convient de souligner l'excellence de Didier Cherbuy sur Terry, qui n'a pas à rougir face à la VO et des pointures comme Patrick Messe, Anne Rochant ou Patrick Béthune s'en tirent également fort bien. On salue également le retour de Kelvine Dumour pour sa dernière interprétation du personnage pour le DCAU.

Un long-métrage exceptionnel donc, à découvrir dans sa version intégrale pour mieux en saisir toute la noirceur et la complexité.

Détails

Quelques détails sur le film :

  • La production du métrage fut mouvementée. Elle commença alors que celle de la deuxième saison de la série débutait et s'est étalée jusqu'à celle de la troisième saison. La tâche était très difficile pour Bruce Timm, qui devait donc superviser deux projets d'envergure en même temps. Pour cela, toute la phase de préparation du film a été confiée à TMS, qui avait déjà fait ses preuves et deux de ses membres, Hiroyuki Aoyama et Toshihiko Masuda, se sont chargés de story-boarder une bonne moitié du film. Aussi, Curt Geda, réalisateur de la première saison de Batman La Relève, laissa son poste et son équipe à James Tucker pour se concentrer sur le long-métrage (il mettra quand même en scène une poignée d'épisodes de la saison 2).
  • La noirceur du film posa problème dès la lecture du scénario par les gens de la Warner, ceux-ci ne cessaient de réclamer des modifications de celui-ci. Afin que la production avance, Timm leur déclara que les changements seraient faits sur le story-board et n'eut plus de nouvelles même après qu'il leur ait livré ce dernier. Il ne sut que plus tard qu'il n'était pas dans leurs habitudes de lire un story-board, expliquant pourquoi ils n'avaient plus fait de demandes ! Mais bien évidemment, à la première projection du métrage en interne, la sentence fut sans appel et les gens de la Warner réclamèrent à Timm d'édulcorer le film, refusant de promouvoir un produit qu'ils ne pourraient même pas diffuser à la télévision.
  • Timm veilla scrupuleusement à ne pas dépasser le budget alloué par la production, ce qui fut le cas pour aboutir au film en version intégrale mais le travail supplémentaire pour la version censurée a finalement imposé de devoir le dépasser !
  • C'est la première fois dans le DCAU que les arrière-plans sont intégralement peints digitalement, ce qui permit d'allier efficacité, liberté et rapidité pour toute l'équipe, à la grande satisfaction d'un Bruce Timm plutôt hésitant au départ.
  • L'apparence de Chucko a été involontairement inspirée par Eric Radomski, producteur et réalisateur ayant travaillé sur Batman TAS. Bruce Timm raconte dans les commentaires audio que Radomski était un jour venu à une fête d'Halloween dans une tenue de clown grotesque qui a servi à créer le personnage.
  • Quant à la Citrouille, son interprète original, Michael Rosenbaum, qui a doublé plusieurs personnages sur la série, avait lors d'une journée d'enregistrement fait une imitation de Christopher Walken qui causa l'hilarité générale dans le studio. Au moment de la pré-production du film, l'équipe ne pouvait passer à côté de l'occasion d'utiliser ça et l'apparence du personnage fut établie en conséquence tandis que Rosenbaum calqua logiquement son interprétation sur son imitation !
  • On pourrait penser que la Hyène ne prononce pas un mot de tout le film mais on peut quand même le voir remuer les lèvres lorsque les Jokerz proclament leur soutien à leur chef, on ne peut toutefois pas distinguer sa voix.
  • Dean Stockwell est notamment connu pour avoir interprété le rôle de Robert Shannon enfant dans le film Les Vertes Années, il est donc ironique de le voir ici jouer à l'inverse la version âgée de son personnage. Un autre de ses rôles connus est celui de Al Calavicci de Code Quantum qui apparaît tout au long de cette série sous la forme d'hologramme (comme Tim dans une scène du Retour du Joker).
  • Le personnage de Jordan Price est bien évidemment conçu pour détourner les soupçons du spectateur, de par son design évoquant un Joker "démaquillé" et son doublage en VO (une manipulation déjà employée pour le Fantôme Masqué, ce qui n'avait d'ailleurs là non plus pas été reproduit en VF).
  • Le générique de début est assez sobre et si c'est plutôt heureux (permettant, comme le dit Bruce Timm, de faire une pause après une séquence d'ouverture intense), ce n'est à la base qu'en raison du manque de temps pour en faire un plus élaboré !
  • L'apparence de la voiture de Bruce évoque volontairement celle de la Batmobile au temps où il agissait en tant que Batman.
  • Le scénario original de Paul Dini a été publié après la sortie du film et quelques planches du story-board ont été également mises en lignes sur le net. En tenant compte d'autres éléments (comme les commentaires audio ou les interviews de l'équipe du film), on peut réussir à se faire une idée des bouleversements qu'a connus le film et quelles scènes ont été supprimées et/ou remaniées (sans parler des coupes de la version censurée) :
    • Le Joker, lorsqu'il demande à ses sbires de lui renouveler oralement leur confiance, demandait également à la Hyène de le faire individuellement dans le scénario (ce qui n'est pas le cas dans le film final), ce à quoi le Jokerz répondait en léchant le visage de son patron !
    • Après l'attaque du Joker et de ses sbires à Wayne Enterprises, on aurait dû assister à une conversation entre Bruce et Jordan Price, dans laquelle ce dernier se montrait particulièrement suspect (faisant notamment des allusions au passé de Bruce). Ce segment n'apportait pas grand chose à l'histoire (d'autres passages mettaient largement assez le doute sur Price) et a donc été supprimé. Il a toutefois été story-boardé et ses dialogues ont été enregistrés, c'est d'ailleurs dans cet état de finition qu'il est proposé en bonus dans les éditions du film en DVD et Blu-Ray.
    • Une autre scène supprimée aurait du montrer Bruce se rendre dans les ruines de l'asile d'Arkham, suivi en secret par Terry. Sur place, le vieil homme constatait avec horreur qu'à l'endroit où le Joker fut tué était pendu un mannequin à l'effigie du clown tenant une pancarte où était écrit "I know" (Je sais). Une scène très efficace, mais qui ralentissait le rythme et qui n'était là non plus pas indispensable à l'histoire. Elle est aussi proposée en bonus (couplée avec celle de Price, dans le même état).
    • Une animation d'une vingtaine de secondes aurait du montrer les Dee Dee danser (vraisemblablement dans la boîte de nuit). Mais Timm dut faire de nombreuses coupes chirurgicales pour réduire la durée du film et ce passage n'ayant d'intérêt que pour des yeux un peu coquins, il a logiquement été écarté.
    • Robin devait se défendre plus longuement avant d'être capturé, maîtrisant Harley Quinn et ses deux faux agresseurs, et c'est finalement le Joker en personne qui le neutralisait en l'électrocutant lâchement dans le dos.
    • Dans le flash-back, on aurait dû voir l'ancien Batman interroger le Pingouin concernant la disparition de Robin.
    • Aussi, dans la tristement célèbre scène où est projeté "Our Family Memories", on devait voir sur la table du Joker des objets chirurgicaux, alors que ce sont des objets loufoques dans la film final. De même, c'est "Kill the cook" qui devait figurer sur le costume de cuisinier du Joker et non "Kiss the cook".
    • Il était prévu de montrer l'arrestation des Jokerz à la fin du film. Cela aurait également été l'occasion d'entendre la Hyène parler brièvement (lançant un "Ah, nutz.").
    • Quelques répliques du script d'origine ne figurent pas dans le film. Parmi elle, un savoureux "Remind me to fire him." (Rappelle moi de le virer) dite par Bruce à Terry alors que celui-ci l'informe que bien que Price ne soit pas le Joker, il a bien cherché à faire tuer le millionnaire !
    • Notons enfin que l'adaptation du film en comics comportent quelques-uns de ces passages supprimés du montage final (en l'occurrence l'interrogatoire du Pingouin et la visite de Bruce âgé à Arkham).
  • Comme dit plus haut, le personnage de Harley devait à la base bel et bien connaître un sort funeste dans cette histoire et sa dernière scène à la fin du film en grand-mère n'a pu être ajoutée qu'après de nombreuses supplications de Paul Dini, incapable de se résoudre à tuer ce personnage si cher qu'il avait créé et Timm finit par céder, reconnaissant que son apparition en grand-mère apportait une touche humoristique bienvenue après un climax intense. Il a toutefois immortalisé les tourments du scénariste par un dessin humoristique reproduit ci-dessous.
  • On note aussi qu'Arleen Sorkin n'était pas censée doubler la vieille Harley à la base (une logique qui a été suivie par la VF).
  • "Joker Junior" est interprété par Andrea Romano car l'interprète de Robin, Mathew Valencia, n'arrivait pas à produire un rire dément satisfaisant.
  • Le film ne revient pas vraiment sur le destin de Nightwing et Bruce Timm va jusqu'à déclarer que cela ne l'a jamais vraiment intéressé, craignant même d'être obligé d'y revenir si jamais le film marchait au point de devoir en faire d'autres !
  • Quand Bruce compare les voix des "deux" Joker, la séquence utilisée pour l'ancienne voix est tirée de Trouble-fête, bien que redessinée et redoublée (voir la section Incohérences).
  • Dans le flash-back, si les autres personnages conservent leur apparence de TNBA, le Joker a le droit à un nouveau design (différent encore de celui que l'on voit dans le reste du film, avec les cheveux courts). Timm avoue volontiers à ce sujet que la version précédente avait peu convaincu (et pas seulement auprès du public !), ce qui l'a poussé à en créer un nouveau, avec succès cette fois-ci, et il sera réutilisé avec bonheur dans Static Choc et La Ligue des Justiciers.
  • Comme on l'a déjà dit, Timm a encensé le travail de l’équipe d'animation TMS sur ce film (et même ailleurs), émettant juste une légère réserve sur des passages comme la première scène dans la boîte de nuit, moins aboutis selon lui, évoquant même l'hypothèse qu'ils aient été sous-traités en Corée en raison d'un timing de production très serré.
  • Pour l'adaptation en comics mentionnée plus tôt, la fameuse scène de la mort du Joker, dessinée à l'origine de façon fidèle à la version non-censurée, a du être refaite pour coller à la version censurée du film finalement commercialisée à l'époque. Ce changement s'est fait dans la précipitation semble t-il car dans le reste du comics, on parle bien du Joker comme ayant été abattu plutôt qu'électrocuté par accident. On note malgré tout que la réplique du Joker ("That's not funny.") est bien dite également avant la mort par électrocution alors que ce n'est pas le cas dans la version censurée du film. Ci-dessous, la page telle que l'auteur l'avait préalablement dessinée à gauche et la page finalement commercialisée à droite.
  • Le thème musical du Joker n'est pas entendu dans ce film (pas plus que celui d'Harley d'ailleurs), sans doute une manière de souligner encore la noirceur du personnage dans ce film, à l'opposé de ses débuts dans Batman TAS où il était souvent plus comique qu'effrayant, même si on peut rappeler qu'un épisode de cette série, Heureux comme un poisson dans l'eau (qui là aussi avait pour ambition de mettre en scène un Joker terrifiant), avait quasiment fait l'impasse sur ce leitmotiv.
  • La chanson Crash est écrite par Mephisto Odyssey, Wayne Static & Julien Morris. Elle est chantée par Mephisto Odyssey, featuring Static-X.
  • Le générique de fin, intitulé Batman Beyond: Return of the Joker End Title, est écrit et produit par Kristopher Carter, featuring Kenny Wayne Shepherd.

Différences entre les deux versions

Cette section va s'évertuer à lister toutes les différences existantes entre les deux versions du film : la version intégrale (correspondant à la vision des créateurs du film) et la censurée (imposée par les distributeurs, commercialisée en première). Notons d'abord que durant tout le film, la version censurée tente d'atténuer la violence des combats en rajoutant des courts flashs lorsque les coups sont portés et/ou en changeant les effet sonores.

Différences visuelles

Remarque : sauf précisions, les images à gauche correspondent à la version non-censurée.

  • Au tout début, quand le garde tente d'arrêter les Jokerz, il est mis à terre par trois coups de la Hyène à l'origine, le deuxième n'est pas montré sur la version censurée. Pour la version intégrale, la VF utilise uniquement les deux premiers cris de la version censurée (on n'entend donc plus le garde soupirer lorsqu'il tombe à terre). Ci-dessous des images du coup supprimé.
  • La première confrontation entre Batman et les Jokerz est largement écourtée en version censurée. Plusieurs images manquent à l'appel (ou sont remplacées par des flashs) ainsi que toute une portion de la séquence avec notamment un plan très impressionnant où la caméra tourne autour de Batman en train de frapper ses ennemis les uns après les autres. La réintégration de ces passages sur la piste française n'a pas posé de problème, ces plans étant sans dialogues et les cris ont été logiquement repris de la VO. Ci-dessous, quelques images extraites de ces passages censurés.
  • Après le générique, quand Bruce lance un Batarang, la version non-censurée montre celui-ci passer devant des mannequins de criminels de Gotham, décapitant au passage celui de Double-Face ! Ci-dessous, des images de ce plan supprimé.
  • L'une des différences majeures entre les deux versions du film concerne le sort de Bunker. Dans la version intégrale, il est purement et simplement abattu par la flèche tirée par le Joker. La flèche reste en place dans la version censurée et c'est à la place du gaz hilarant qui s'abat sur Bunker, sa mort n'étant alors plus que suggérée. Outre que l'impact de la scène soit bien moindre, on peine à croire que Bunker soit propulsé sur la table par un simple gaz, là où la flèche restait plus crédible. On note également la fainéantise de la VF de la version intégrale, qui ne redouble pas ce passage et qui laisse donc entendre Bunker rire alors qu'il est censé avoir le cœur transpercé !
  • Le plan où le Joker jette son arme après s'en être servi sur son ex-sbire est légèrement plus long dans la version censurée, permettant de voir plus longuement Bunker se tordre de rire sur la table.
  • Bunker mort, le discours que tient le Joker à ses sbires est plus long en version intégrale : on y voit ce dernier réclamer des Jokerz, terrorisés, une nouvelle confirmation orale de leur fidélité, le Joker poussant le cynisme jusqu'à exiger la même chose du cadavre de Bunker ! Tout ce passage n'ayant de sens qu'avec cet élan d'humour morbide (auquel se succède des plans plutôt dérangeants sur la carcasse grimaçante du défunt, trainée sans élégance par les Dee-Dee), la version censurée le passe à la trappe. Sa réintégration se fait sans heurts pour la VF, Daniel Lafourcade ayant repris son rôle et si ce n'est pas le cas pour les Jokerz, leur répliques sont brèves et dites à plusieurs, ce qui rend le changement de voix discret sur ce cas présent. Ci-dessous, des images de ce passage supprimé.
  • Jugeant visiblement peu approprié de voir Terry et Bruce en voiture sans ceinture dans la version intégrale, la version censurée la leur rajoute.
  • La scène où les Jokerz attaquent Terry et Dana subit elle aussi les affres de la censure. Ainsi, elle coupe le passage avec la Citrouille tirant Dana par les cheveux ainsi que le passage à tabac en règle du Jokerz par un Terry légitimement remonté et le jeune homme ne donne plus qu'un seul coup de poing à Chucko (il y en avait un autre juste avant dans la version intégrale). Avant tout cela, une autre portion du combat a également été supprimée, celle où le jeune homme se fait malmener par les Dee-Dee qui le maintiennent ensuite pour qu'il se fasse frapper lâchement par Chucko, ce dernier ayant au passage une réplique : "I don't know why the boss wants a dreg like you out of the way, but hey, as long as it's fun". Une suppression d'autant plus dommageable car ce dialogue permettait de clairement établir que les Jokerz ignorent que celui qu'ils agressent est Batman. Pour la VF, cette phrase a bien sûr été doublée pour la version intégrale mais par un comédien qui ne fait aucun effort pour se rapprocher de la voix qu'a le personnage dans le reste du film et de plus l'adaptation est à côté de la plaque : « Il peut pas y avoir deux clowns dans le même cirque mon petit gars. Ici c'est pas la piste aux étoiles. » (les sous-titres traduisent plus fidèlement : « Pourquoi le patron te veut pas dans ses pattes ? Mais bon, tant que je m'amuse. »). Heureusement, les cris de Terry sont bien assurés par Didier Cherbuy et ceux inédits des autres personnages sont sans problème repris de la VO. Ci-dessous, des images de ces passages supprimés.
  • Les « HA HA » peints par le Joker dans la Batcave sont rouges sang dans la version non-censurée. Jugée sans doute trop évocatrice du sang, la couleur devient violette (avec toutefois quelques subtiles nuances rougeâtres sur certains plans) dans la version censurée. Pourtant, pour l'anecdote, le menu du DVD (section des chapitres) de cette même version montre une image avec ces inscriptions en rouge ! Et vice versa pour le menu du Blu-Ray (version intégrale) qui a les inscriptions violettes au même endroit !
  • Dans le flash-back, alors qu'on nous montre les recherches opérées par le premier Batman et Batgirl pour retrouver Tim, Batgirl est vue en train d'interroger deux jeunes femmes, vraisemblablement des prostituées. Du moins dans la version intégrale, car la version censurée les remplace par un couple hétérosexuel lambda.
  • Quand Batman s'approche des portes du bloc opératoire, l'animation de ses jambes est différente entre les deux versions. Pour le coup, il faut bien admettre que celle de la version censurée est plus convaincante (celle de la version intégrale donnant l'impression qu'il trottine de façon assez comique) !
  • La version censurée ne montre pas le couteau avec lequel Batman se libère des liens du Joker (alors que l'effet sonore est toujours présent !).

Elle coupe également le moment où Batman lance ce même couteau en direction du Joker (qui l'esquive à la dernière seconde). Le trou dans le rideau, présent dans les deux versions, y est donc inexpliqué. La VF intégrale fait un montage sonore plus ou moins adroit avec le cri de Patrick Messe tiré du doublage de la version censurée et celui de Kevin Conroy qui le suit. Ci-dessous des images extraites de ce passage censuré.

  • Le combat entre Harley et Batgirl est lui aussi écourté dans la version censurée, et là encore les cris manquants pour la version intégrale en VF sont repris de la VO sans heurts, en revanche les répercussions sur le montage musical sont ici particulièrement notables dans la version censurée (on perd notamment la brutale baisse de volume lorsque Batgirl sort du bloc opératoire). Ci-dessous des images supprimées de ce combat (la première est remplacée par un flash sur la version censurée).
  • Seule la version intégrale du film de famille du Joker montre ce dernier sortir deux gros conducteurs électriques d'une casserole en se léchant les lèvres de façon dérangeante avant d'électrocuter le jeune Robin. Les tortures du garçon ne sont que suggérées en version censurée. Ci-dessous, des images de ce passage supprimé.
  • Le sang est effacé sur la quasi-totalité des plans de la fin du flash-back, mais reste présent de manière subliminale sur une poignée d'entre eux.
  • Le Joker met Batman à terre de deux violents coups de couteau dans la version intégrale, sur le torse puis à la jambe. On ne voit plus le Joker sortir son couteau dans la version censurée qui supprime également le deuxième coup et fait passer le premier pour un simple coup de poing grâce au bruitage mais le travail est très bâclé car on voit toujours le couteau dans la main du Joker et l'éraflure sur le costume de Batman ! Les cris de Patrick Messe de la version censurée ne sont pas réutilisés pour ce passage précis, remplacés par ceux de la VO. Ci-dessous, des images de ces passages censurés.
  • LA grosse différence entre les deux versions : la mort du Joker. Dans la version non-censurée, Tim lève l'arme que lui a lancée le clown semble hésiter puis finalement tire la flèche sur son bourreau qui la reçoit en pleine poitrine. Ce dernier a juste le temps de marmonner une dernière parole avant de s'écrouler, mort. Batgirl arrive juste ensuite puis Tim, après une ultime crise d'hilarité précédent ce qui semble être un horrible retour à la réalité, lâche son arme avant de tomber à genoux, en pleurs.

Dans la version censurée, l'hésitation de Tim est beaucoup plus perceptible et il va même jusqu'à renoncer à tirer, jetant son arme au loin derrière lui. Puis il fonce sur le Joker, entraîne ce dernier dans une autre pièce (une sorte de laboratoire) avant de le pousser sur un container à eau, le brisant et répandant le liquide partout, y compris sur le clown. Mouillé et n'ayant pas vu qu'il s'est emmêlé avec un câble électrique, celui-ci s'apprête à se ruer sur le jeune garçon mais glisse et, dans sa chute, se cramponne à une manette et actionne le courant qui tue alors le psychopathe par électrocution (hors-champ). Batgirl entend à l'extérieur le dernier cri du Joker, court pour se retrouver dans la salle où est resté Batman et voit Tim, revenu visiblement là, tomber à genoux en pleurs.


La version censurée reste bien sûr bien moins percutante (sans jeu de mots !) rien que dans l'idée, la mort du Joker passant pour un accident un peu idiot rendant d'ailleurs difficilement compréhensible le sentiment du culpabilité de Tim, mais elle pose également plusieurs problèmes de raccords dans son exécution : comme mentionné plus haut, Tim a jeté son arme au loin mais celle-ci se retrouve par terre devant lui quand Bargirl le trouve (ce qui est logique dans l'autre version car Tim la lâche à ses pieds sans bouger de là) et il n'y a eu aucun travail pour justifier le fait que le garçon se retrouve au même endroit que quand il avait l'arme à la main ! Pour la VF intégrale, tout ce passage est redoublé (y compris la fin avec Batgirl), seul le Joker retrouvant sa voix française du reste du film.

  • De nouveau, des ceintures de sécurité sont ajoutées en version censurée lorsque Batman conduit la Batmobile.
  • Dans la version non-censurée, Jordan Price rentre dans la chambre de son yacht et aperçoit une silhouette féminine aguicheuse allongée sur son lit, qu'il prend pour une certaine Amy. Pensant prendre du bon temps avec sa compagne, il réalise avec stupeur qu'il s'agit en fait d'une des Dee-Dee ! Trop "osé" pour la version censurée qui change le montage pour montrer uniquement la stupeur de Price de voir les Jokerz chez lui dans son yacht. Aucun des personnages concernés n'a retrouvé sa voix française du reste du film lorsque les dialogues manquants ont été doublés pour la version intégrale, le nouveau comédien interprétant Price faisant toutefois des efforts appréciables pour être raccord avec Yves-Henri Salerne. Ci-dessous, des images supprimées de la version censurée.
  • Dans la séquence où la Batmobile est poursuivie par le laser du Joker, outre le rajout des ceintures, la version censurée en profite pour rajouter le siège de Batman, curieusement invisible sur des plans de la version intégrale.
  • En version non-censurée, le laser du Joker détruit un cinéma. Afin de le faire passer pour un bâtiment neutre et à priori vide, l'enseigne est effacée et les lumières éteintes sur l'autre version.
  • Le plan montrant la destruction d'un parc par le laser est supprimé de la version censurée (images ci-dessous).
  • Elle coupe également le passage où Ace mord la Hyène au bras (images ci-dessous).
  • Le premier plan où le Joker étrangle Batman démasqué est plus long en version non-censurée.
  • Enfin, la couleur des vêtements de la vieille Harley diffère entre les deux versions : rouge et noire dans la version censurée (rendant évidente son identité) contre bleue et violette dans la version intégrale. Peut-être une façon pour la censure de mieux "rassurer" quant au sort de Quinn, si ce n'est pas tout simplement une manière de prendre le spectateur pour un idiot !

Différences sonores

Remarque : certains de ces changements ont déjà pu être signalés plus haut lorsqu'ils allaient de pair avec une modification visuelle, et on peut également repréciser que les changements de montage des plans ont fatalement entraînés des conséquences plus ou moins notables sur le montage musical. Aussi, sauf précisions, ces différences ne concernent que la version originale anglaise et non la VF et les sous-titres français.

  • Alors que Bunker s'en prend verbalement au Joker, ce dernier déclare en version non-censurée  : "Ah, brave new world. It has such putzes in it.", détournant une réplique Shakespearienne (voir références culturelles). Le mot "putzes" peut tout aussi bien désigner un imbécile que l'organe sexuel masuclin ("gland" serait un bon équivalent français) ! La version censurée le change par un bien plus politiquement correct "yutzes". Pour l'anecdote, la piste de sous-titres anglais conservait la phrase d'origine sur les DVD de la version censurée !
  • Dans le cartoon que regarde Ace, les "I wish I were dead! I wish I were dead!" sont supprimées de la version censurée et remplacées par le "I don't deserve to live!" entendu juste avant. Les sous-titres ne prennent pas ces phrases en compte quelle que soit la version (car dites en fond sonore derrière les dialogues de Terry) et la VF avait pris l'initiative de faire dire au personnage des « Vilain chien ! Vilain chien ! » dont la modification pour la version intégrale était clairement dispensable.
  • Alors que le premier Batman cherche le Joker dans la salle de projection (dans le flash-back), la dernière phrase du Joker ("Then I'll provide the narration." ou « Alors c'est moi qui comblerai les trous. » en VF) est curieusement dite à un moment différent selon la version, en VO comme en VF : avant que les lumières ne s'éteignent dans la version intégrale et juste avant le lancement du film dans la version censurée. Côté VF, on note aussi que la traduction du titre "Our Family Memories" par Patrick Messe intervient légèrement plus tard (mais toujours sur le même plan) dans la version intégrale.
  • La phrase prononcée par le Joker lorsqu'il montre son sinistre "film de famille" dans le flash-back, "I'll begin with how I peeled back the layers of the boy's mind.", devient "I'll begin with how I effected young Robin's makeover." en version censurée. La phrase est redoublée en VF (comme une large partie du passage qui suit) mais le texte est le même.
  • Un changement qui ne concerne étrangement que la VF, des dialogues sont rajoutés lors de la diffusion de ce même film de famille (sur les plans exclusifs à la version non-censurée) : « Mais comme tu t'en doutes, j'ai moi aussi mes petites recettes pour faire flancher les volontés les plus tenaces. Tout l'art réside dans le subtil dosage des ingrédients. ». Parfaitement injustifié, ce rajout gâche complètement l'ambiance pesante de cet instant en VO, le surjeu de Daniel Lafourcade n'arrangeant rien.
  • Alors que Batman est pétrifié d'horreur tandis qu'il voit le supplice de Robin, le Joker commente en version intégrale : "But all too soon, the serums and the shocks took their toll and the dear lad began to share such secrets with me.". Pour effacer toute mention directe des tortures infligées au jeune garçon, la phrase devient en version censurée "But all too soon, the dear lad began to share such secrets with me.". Doublage et sous-titres français sont refaits sur ce passage pour la version intégrale afin de prendre en compte cette différence. On note aussi une autre légère différence de texte dans le redoublage : « des secrets [que je suis seul à avoir entendu] » contre « secrets […] » sans le "des" devant dans la version intégrale.
  • Sur la piste française de la version intégrale, quand Batman commence à frapper le Joker près du projecteur, aucun des personnages n'émet de son. Pourtant, la VF censurée laissait entendre les cris de la VO !
  • Juste après avoir lancé son pistolet au "Joker Junior", le Joker lui dit dans la version intégrale "Make Daddy proud. Deliver the punchline." (« Voilà ton examen de passage. Je te laisse faire la chute de l'histoire. » en VF). La première phrase est remplacée par "Make him one of us." (« Agrandissons la famille. » en VF) dans la version censurée, sans doute pour laisser sous-entendre que c'est du gaz hilarant que doit lancer l'arme (comme avec Bunker dans la même version). Quant à la deuxième, le plan où elle est prononcée ne figure tout simplement pas dans le montage écourté.
  • Barbara ne dit plus à Terry que le corps du Joker a été enterré sous Arkham dans la version censurée. Celle-ci change également des répliques lors de leur échange qui suit : Terry ne demande plus s'ils ont enterré Harley aussi mais fait seulement référence au fait que Barbara l'a vue chuter et lorsque celle-ci parle du rétablissement de Tim, elle ne dit plus qu'il a pu redevenir sain d'esprit mais se contente de dire qu'il s'en est remis. La VF tient bien compte de ces changements, corrigeant au passage une grossière erreur de la précédente adaptation (Barbara déclarant que cela ne l'étonnerait pas que Harley refasse parler d'elle alors qu'elle dit bien sûr tout le contraire en VO vu qu'elle la croit morte !). Les sous-titres rajoutent bien l'allusion à l'enterrement sous Arkham mais reprennent bêtement la précédente traduction pour le reste de la scène.
  • Lorsque Jordan Price parle de la tentative de meurtre sur Bruce Wayne, le mot "kill" est remplacé par "ice" (refroidir). La VF n'a pas eu besoin d'une éventuelle correction car Price utilisait bien le mot « tuer » dans la version censurée.
  • La réplique de Bruce lorsqu'il rappelle ce que Tim a fait au Joker ("Robin did shoot him.") devient "Robin defeated him." dans la version censurée. La VF et les sous-titres prennent bien en compte cette différence pour la version intégrale, ce qui est dommage dans le premier cas car le texte du précédent doublage (« C'est Robin qui l'a éliminé. », qui devient « Parce que Robin lui a tiré dessus. ») était parfaitement approprié aux deux versions du film, et même plus à la non-censurée pour le coup ! De plus, on entend clairement que ce n'est pas Patrick Messe qui a réenregistré ce passage...
  • Quand le vieux Tim se remémore la mort du Joker, certains de ses propos diffèrent entre les deux versions : "I killed him." (Je l'ai tué.) devient "I did it." (« C'était moi. » en VF) dans la version censurée qui remplace également les mots "shot" (le coup de feu) et "dead smile" (sourire de mort) par respectivement "scream" (« son hurlement ») et "frozen smile" (« sourire figé »). Il est particulièrement dommage ici que la VF et les sous-titres s'en tiennent à la version censurée pour la version intégrale.
  • En revanche, un autre changement a été pris en compte lors du redoublage partiel (mais toujours pas par les sous-titres !) : plus tard, dans la bouche du même personnage (mais en réalité possédé par le Joker), la fin de sa tirade "It's a killer" est devenu en version censurée "It's a doozy.". En VF, « Ça va te tuer de rire. » remplace donc le « J'ai de la chance. » de la version censurée. Toutefois, les phrases précédentes (« Ça tombe à pic ! Je voulais que tu sois aux premières loges.») sont également réenregistrés, ce qui permet largement de se rendre compte que ce n'est pas Patrick Béthune sur ce passage précis (alors que redoubler uniquement le texte modifié aurait sans doute été plus discret). Aussi, le raccord de la dernière phrase refaite avec le rire d'origine de Béthune qui suit est très peu subtil !
  • Le Joker ne traite Bruce de "Batfart" ("fart" désignant un pet !) que dans la version intégrale, cela avait été changé en "Batcoot" dans la version censurée ("coot" pouvait tout aussi bien désigner une foulque qu'une tourte). Dans la VF, la réplique est totalement différente entre les deux montages : « Tout va bien petit ? Un dernier mot pour ton "Batpère" spirituel ? » dans la version censurée contre « C'est le moment, petit. Si tu as un dernier mot, quelque chose qui vienne du fond du cœur. » dans la version intégrale, la raison de ce changement étant obscur...
  • Enfin, ultime changement ne concernant encore une fois que la VF : les dernières répliques de la confrontation entre le Joker et Batman, alors que le premier étrangle le deuxième, sont redoublées pour la version non-censurée et le texte changé : dans la version censurée, le Joker dit « Alors qu'est-ce qu'il t'arrive McGinnis ? Tu n'as plus envie de rire, espèce de petit minable ?! Ha ha ha! Alors ça vient ou quoi ? », ce à quoi l'intéressé répond « … ou quoi ! ». Dans la version intégrale, le Joker dit plutôt : « Et alors il y a un problème ? Je croyais que tu avais envie de rire, et bien vas-y ! Bidonne-toi, allez ! Plus fort s'il te plaît, je n'entend rien ! » et Terry répond ironiquement « Ha, ha.». Si la nouvelle adaptation est plus fidèle à la VO ("Come on McGinnis. Laugh on it up now, you miserable little punk! Laugh! I can't hear you!", la réponse du jeune homme est identique), quoi qu'on perde l'insulte directe du Joker, l'interprétation toujours très hystérique de Daniel Lafourcade reste hélas inappropriée. Notons que le dernier cri du Joker est en revanche identique entre les deux versions.

Incohérences ou Éléments inexpliqués

  • L'absence de Max Gibson est l'une des plus notables étrangetés de ce film, le personnage étant présent quasiment à chaque épisode de la série. De nombreuses explications pourraient être trouvées pour justifier cela du point de vue du scénario, on remarque notamment que rien n'indique que l'histoire se passe en période scolaire donc on pourrait admettre que la jeune fille soit partie en vacances ou autre, d'ailleurs l'action du métrage ne semble pas se dérouler sur un temps très long. Mais pour être plus pragmatique, il aurait été difficile de l'inclure dans l'histoire sans être contraint de lui donner un minimum de consistance car répondant toujours présente pour aider Terry, ce qui aurait alors rallongé une matière scénaristique déjà imposante pour une histoire tenant sur moins d'une heure et demie, il paraît donc logique que le personnage ait été mis de côté (mais il reste certes dommage de ne pas avoir fourni un semblant de justification malgré tout).
  • Une erreur qui n'est pas vraiment attribuable au film : Robin (Tim) a sensiblement le même âge que dans la série TNBA. Or, dans La Mystérieuse Batwoman et la série Static Choc, produits après ce film mais dont l'action ne peut se dérouler qu'avant le flash-back, le jeune super-héros est sensiblement plus mûr physiquement.
  • On note à plusieurs reprises des incohérences concernant le vestiaire dans la Batcave : le costume de Terry peut parfois y être vu à des moments où Terry l'a avec lui ! On pourrait se dire que le costume existe en deux exemplaires mais cela n'a jamais été dit et de plus, le costume est bel et bien absent du vestiaire dans d'autres passages. Aussi, quand Terry trouve la Batcave ravagée par le Joker, on constate que le symbole de Nightwing est rouge au lieu de bleu.
  • Dans tous les passages en boîte de nuit, les personnages tiers n'ont jamais le même éclairage que les personnages principaux, y compris lorsqu'ils sont en toute logique sous le même projecteur ! On note d'ailleurs que la couleur verte n'est jamais utilisée pour les personnages principaux (hormis sur un court plan des Jokerz poursuivant Terry) alors qu'elle éclaire souvent les autres.
  • Dans le bref passage où Tim rend visite à Barbara à son bureau, les lèvres de cette dernière bougent sur la réplique de son interlocuteur et restent fixes lorsque c'est elle qui parle (en VO comme en VF) !
  • Lorsque Bruce analyse la voix du Joker, pour la séquence reprise de Trouble-fête, si l'on comprend que l'animation soit refaite (pour concorder avec le nouveau design du clown), il est étonnant que Mark Hamill ait réenregistré le dialogue (c'est en revanche logique pour la VF, le comédien n'étant plus le même). Encore plus étonnant, lorsque Bruce réécoute l'arrivée du Joker à Wayne Enterprises (survenue un peu plus tôt dans le film), là encore c'est une autre prise qui est utilisée (en VO comme en VF) !
  • Sur le premier plan où le premier Batman s'approche du bloc opératoire, on peut constater que la plaque sur la porte indique "Operting Theatre" au lieu de "Operating Theatre" comme c'est correctement fait sur le plan suivant.
  • Le bazooka de Harley n'a visiblement jamais besoin d'être rechargé !
  • Quand on voit pour la première fois le Joker dans la cabine de projection, on constate la présence d'un micro qui est absent sur tous les autres plans.
  • Les traces du coup de couteau que reçoit Batman au torse ne sont visibles que sur un seul plan.
  • Le script de Dini confirme que c'est parce que Bruce a été poignardé par le Joker à la jambe qu'il se déplace avec une canne. Pourtant, dans le prologue de Renaissance (qui se déroule alors que Bruce a environ 60 ans donc bien après le flash-back), il ne semble pas avoir de soucis pour se déplacer. Il est toutefois possible que les séquelles du coup de couteau se soit aggravées avec l'âge.
  • En toute logique, quand Tim tue le Joker (version non-censurée), le drapeau "Bang!" étant sur le devant de la flèche lors du tir, il devrait être du côté de la poitrine du clown, comme c'est le cas pour Bunker or c'est étrangement l'inverse. Une erreur sans doute volontaire, pour mieux renforcer la sinistre ironie de voir la flèche plantée littéralement telle un drapeau dans le corps du mort !
  • Jamais le film n'explique comment Batman (Terry) apprend l'existence du Jolly Jack !
  • Lors du combat final contre les Jokerz, Ace arrache un bout de la veste de la Hyène mais celle-ci est pourtant intacte quand on voit le monstre s'enfuir juste après.
  • L'explication concernant la présence du Joker dans le corps de Tim est assez alambiquée. On peut encore admettre que la présence de l'ADN du clown puisse permettre de transformer le corps de Drake en conséquence, mais on comprend mal comment cela ait pu transférer l'esprit du Joker. Remarquons toutefois qu'il n'est pas rare que des œuvres de fiction partent du postulat que l'ADN puisse contenir une mémoire (on parle alors de mémoire génétique) même si cela ne repose bien sûr sur aucun fait scientifique avéré. On peut aussi se demander quels souvenirs le "nouveau" Joker possède-t-il au juste (s'ils ont été transférés au moment où la nano-puce a été posée sur Tim, cela voudrait-il dire qu'il ne se souvient pas avoir été tué par lui ensuite ?).
  • On constate sans grande surprise que la nano-puce sur la nuque du Joker (bel et bien visible à l'œil nu) n'est dessinée que sur une poignée de plans.
  • La scène se passant vraisemblablement en plein milieu de la nuit, il est un peu étrange de voir Mary et Matt McGinnis jouer dans le jardin.
  • Quand Ace surgit dans l'antre du Joker, la disposition de la pièce est complètement différente sur le plan suivant !
  • Le même Ace doit littéralement avoir une mâchoire d'acier pour réussir à libérer Batman d'une entrave à l'évidence faite en métal…
  • L'emplacement des cibles du Joker disparaît sans explication de son ordinateur au bout de quelques plans de la scène en question.
  • Quand donc le Joker a-t-il eu le temps de s'accrocher au doigt l'appareil (sorti de nulle part) avec lequel il électrocute Ace ? Cela vaut aussi dans une moindre mesure pour Terry à la fin du combat.
  • Le laser aurait dû en toute logique (si l'on prend en compte les plans où on le voit se rapprocher à grande vitesse) atteindre le Jolly Jack bien plus rapidement…
  • Il est un peu "gros" que Harley, qui a dû être longtemps l'une des personnes les plus recherchées par les autorités (son corps n'ayant pas été trouvé, elle n'a pas pu être déclarée morte sur le moment), ait réussit à vivre cachée tout en élevant les Dee Dee, surtout qu'elle a visiblement gardé son prénom !

Format de l'image

  • Le film a été réalisé à l'origine en Full Screen (c'est-à-dire avec une image classique 4/3). C'est d'ailleurs ainsi qu'il figure sur le DVD de la version "cut". Par contre, sur le DVD de la version "uncut", le film a été transformé en un faux Widescreen (16/9) en y ajoutant des bandes noires en haut et en bas (qui "mangent" légèrement l'image). Le film retrouve un format 4/3 sur le Blu-Ray mais une comparaison attentive permet de voir que le cadrage n'est pourtant pas strictement identique.

Références culturelles

  • L'affiche du film est un clin d 'œil indéniable à celle de L'homme qui rit de 1928. Ce n'est bien évidemment pas un hasard, puisque ce film a directement inspiré la création du personnage du Joker !
  • Le design du Joker tel qu'il apparaît dans ce film a été grandement inspiré à Bruce Timm par le personnage de Hannibal Lecter dans le film Le Silence des Agneaux, sous les traits de l'acteur Anthony Hopkins.
  • L'introduction (une scène d'action pré-générique) rappelle volontairement celle des films James Bond.
  • Le Joker, alors qu'il insulte les Jokerz, détourne une citation de La Tempête de William Shakespeare ("O brave New World ! That has such people in't!"). Les pièces de cet auteur ont connu de multiples traductions mais il est peu probable que la VF se soit basée sur l'une d'entres elles pour la phrase du Joker dans ce doublage (voir Citations).
  • L'une des suppositions de Terry concernant le Joker (une cryogénisation, précisant même en VO qu'il aurait pu être en animation suspendue après avoir flotté autour d'un bloc de glace) évoque Captain America.
  • Le dessin animé que regarde Ace à la télévision est Hare Ribbin, un cartoon controversé de Warner Bros. qui connut de nombreux problèmes de censure. Ironique quand on voit le destin qu'a eu Le Retour du Joker ! Il va de soi qu'aucun des doublages français du court-métrage n'a été utilisé pour ce passage du film en VF.
  • La chanson fredonnée par Harley Quinn lorsque le premier Batman et Batgirl arrivent à Arkham est en VO la célèbre berceuse Hush, Little Baby. La VF fait le choix judicieux de lui faire chanter Fais Dodo, Colas, mon p'tit frère, avec des paroles modifiées toutefois.
  • Quand le Joker raille le premier Batman dans le flash-back, il dit à un moment en VO "beneath all the sturm und Batarangs". Il s'agit sans doute d'une référence au courant artistique allemand Sturm und Drang.
  • Le satellite armé d'un laser est un hommage avoué au même dispositif dans le manga Akira, ainsi que dans son adaptation en long-métrage animé. Ce qui n'est guère étonnant quand on sait que l'animateur Hiroyuki Aoyama a travaillé sur les deux films, supervisant même à chaque fois des séquences avec cette arme !
  • Le Joker appelle Ace "Snoopy" en VO, référence au chien bien connu des Peanuts . La VF change l'allusion pour parler plutôt de Rintintin.
  • Batman appelle le Joker "Bozo" à un moment du film, référence au célèbre clown. La VF fait l'impasse sur cette référence.

Citations

Ces répliques ne sont pas forcément entendues dans la version censurée.

Le Joker : Vive le monde moderne. Tant de possibilités et tant de minables !


Terry (quand Bruce lui demande de cesser d'être Batman) : Avant j'étais un gamin sans scrupule. Je trainais avec une bande de voyous, j'ai piétiné la loi, sans parler de la dignité de mes parents. J'étais un sale gamin avec qui vous n'auriez pas perdu de temps à l'époque.
Bruce : Tout ça pour dire quoi ?
Terry : Que je tente désespérément de racheter mes erreurs. Aux yeux de la loi j'ai effacé mon ardoise. Mais à l'intérieur de moi, tout n'est pas réglé. Chaque fois que j'endosse ce costume, j'ai soif d'aider les gens en difficulté. Tout mon être réclame justice ! C'est ma façon à moi de redevenir un être humain valable. Au moins à mes yeux si ce n'est aux vôtres. Si je le fais, c'est que c'est mon choix.


Le Joker (en rendant son "dernier" souffle dans le flash-back) : Ah ça, ce n'est pas drôle ! Du tout ! Ahhhh…


Le Joker (alors qu'il affronte Batman) : Rigolo !
Batman : J'en dirais pas autant de vous !
Le Joker : Insolent cafard ! Tu ne sais pas à qui tu t'adresses !
Batman : Pas à un comique en tout cas !
Le Joker : Tu vas te taire !
Batman : Le vrai Batman ne vous faisait pas la conversation ? C'est pour ça que vous faisiez une fixation sur lui. […] Pas besoin d'être diplômé pour vous cerner, Joker. Vous n'avez jamais réussi à faire craquer Bruce et c'est pour ça que vous êtes revenu. C'est dommage pour vous : il n'a pas le sens de l'humour. Il ne saurait pas reconnaître une bonne blague, même s'il l'avait sous le nez ! […] Moi vous me faites rire, mais seulement parce que je vous trouve pathétique ! Ha, ha, ha ! […] Vous êtes tombé dans un réservoir d'acide, ça vous a défiguré, et vous avez décidé de jouer aux méchants ?! Vous auriez pu vous faire engager dans un cirque ! Ha, ha, ha !
Le Joker : Je t'interdis de te moquer de moi !
Batman : Ha, ha, ha ! Mais pourquoi ? Je croyais que le Joker voulait faire rire Batman !
Le Joker : Tu n'es pas Batman !!


Bruce (à Terry) : J'ai repensé à quelque chose que tu m'as dit un jour. Et tu avais tort ! Ce n'est pas Batman qui fait de toi quelqu'un de valable. Ce serait plutôt l'inverse. Je tiens à ce que ce soit bien clair dans ton esprit !


Traduction

L'adaptation française prend assez souvent des libertés avec le texte original, de façon plus ou moins dérangeante. Ci-dessous, les écarts les plus notables, à noter qu'il ne sera pas fait mention des différences propres à la VF entre les deux montages du film ni du doublage des scènes exclusives à la version non-censurée, dont l'adaptation parfois discutable a déjà été mentionnée.

  • Déjà, on peut noter que pour une raison obscure, le nom "Jokerz" n'est jamais entendu dans la VF, remplacé par des mots plus communs, notamment "voyous". Les sous-titres quant à eux préfèrent parler du « gang du Joker ».
  • Aussi, durant tout le film, le Joker appelle Batman (Terry) "Batfake" en VO ("fake" signifiant faux en anglais), témoignant bien de son mépris pour cette nouvelle incarnation de l'homme chauve-souris. Cela est difficilement transposable en français, mais il est dommage que la VF le traduise différemment à chaque fois (par des jeux de mots un peu vaseux en plus), l'effet de répétition est non seulement perdu mais en plus, l'entendre dans la bouche de Tim Drake possédé par le clown donnait un indice sur le sinistre lien entre les deux personnages avant la grande révélation.
  • Lors de leurs premières répliques respectives, chacune des deux Dee-Dee finit sa phrase par le pseudonyme de sa sœur (donc "Dee-Dee" dans les deux cas !) . Un petit gag qui n'est pas reproduit par la VF, ce qui est d'autant plus dommage qu'il est réutilisé dans leur réapparition dans La Ligue des Justiciers, en VO comme en VF pour le coup.
  • Bunker dit en VF que son truc à lui « c'est la démolition » plutôt que la construction. En VO, il dit simplement qu'il lui préfère les cartes bancaires.
  • Lors du combat entre Batman et Bunker, la plaisanterie que fait le justicier sur le nom de son ennemi (« J'ai toujours rêvé d'entrer dans un bunker ! ») est bien sûr exclusive à la VF (le personnage étant pour rappel appelé Bonk en VO). En anglais, Batman se contente d'ironiser sur le fait que par ses actes, qualifiés de suicidaire par Bunker, il essaye simplement d'être un bon citoyen.
  • Le trait d'humour de Chucko lorsqu'il saisit le circuit imprimé (« Te voilà, ma puce. ») est lui aussi exclusif à la VF, la VO se contentant de lui faire dire "Come on.".
  • De même, le jeu de mot plutôt poussif que fait Batman à Bunker à la fin du combat (« Échec au mât. ») n'est pas présent en VO où il se contente de signaler à son ennemi la présence d'un drapeau droit devant.
  • Mentionnant la Hyène, Terry déclare en VO à Bruce "You know the Jokerz are going in for splicing now?". "Splicing" désigne ce qu'on appelle en français l'épissage, une forme de manipulation génétique qui était désignée sous le terme de "greffing" dans la VF de la série mais dans le cas présent, les sous-titres préfèrent simplement faire dire à Terry que « le gang du Joker manipule les gènes » tandis que dans le doublage français, il dit à son mentor « Vous savez que ces voyous font dans le fétichisme maintenant ? », ce qui laisse songeur sur la bonne compréhension du contexte par l'adaptateur…
  • La phrase de Dana "Did you see the squid Blade's with?" devient en VF « T'as vu avec qui le ringard est en train de danser ? », perdant complètement l'allusion à Blade Summer !
  • Le Joker ne dit des Jokerz qu'ils sont indignes de son nom qu'en VO (c'est d'être appelés "voyous" qu'ils sont indignes à ses yeux en VF).
  • Alors qu'elles agressent Bruce, les dialogues des Dee-Dee sont en VO "So debonnair. - So dapper. - So decrepit.". En VF, cela devient « Alors on se promène ? - Quelle élégance ! - Quel estomac ! », l'effet de répétition est donc moins évident en VF et on y perd le dernier sarcasme de la VO.
  • Devant un Bruce ébaubi, le Joker déclare en VF « Tu vas t'exploser la rétine à écarquiller les yeux comme ça ! ». L'effet avec le plan de Bruce les yeux écarquillés est certes drôle mais la VO ne se voulait pas spécialement comique à cet endroit précis, le Joker ne faisant que signaler à Bruce que celui-ci le connaît mieux que personne (sous-entendant déjà que le psychopathe sait que Bruce était le premier Batman).
  • Pour la séquence reprise de Trouble-fête, si l'adaptation ne reprend sans surprise pas celle de l'épisode, on ne peut que déplorer la grotesque erreur de traduction qui fait dire au Joker que « le compte à rebours commencera à minuit pour les victimes » alors qu'il est censé dire le contraire (il déclare, un 31 décembre, qu'il ne tuera personne l'an prochain, et qu'il va donc se déchaîner jusqu'à minuit !).
  • Commentant la sarcastique intervention de Jordan Price à la télévision, Terry dit de lui en VF que « si toutes les crapules de Gotham dansaient la gigue, il serait chorégraphe ». Cela colle bien au contexte mais il est dommage de perdre l'allusion de la VO où Terry déclare que toutes les crapules n'ont pas de costume violet, ce qui est ironique étant donné que Price fait vite office de "Joker" potentiel !
  • Alors que Barbara mentionne les anciens justiciers de Gotham, elle ne précise pas en VF que Dick Grayson était Nightwing.
  • Voyant Robin assommé par Harley Quinn, le Joker dit "A bird in the hand…", allusion à l'expression "A bird in the hand is worth two in the bush" (équivalent de "Un tien vaut mieux que deux tu l'auras"), que le même personnage utilise également dans Amour fou. Difficile de vraiment transposer cela en VF, dont la traduction « Le petit oiseau va mourir ! » n'en reste pas moins étrange vu que le Joker n'a pas du tout l'intention de mettre fin aux jours du garçon !
  • Durant le flash-back, le Joker appelle le jeune Tim "remodelé" par ses soins "Joker Junior" en VO, et ce à deux reprises (par ses initiales, J.J, la seconde fois). La VF fait l'impasse sur la première utilisation et change le J.J par Junior tout court (et réemploie Junior quand le personnage dit "sunny-boy" en VO plus tard).
  • Quant à Harley Quinn, elle appelle le jeune dément son petit "Jay" (transcrit tel quel par les sous-titres anglais), ce qui a du sens en VO, "Jay" étant la retranscription phonétique de la lettre J, pour "Joker" (et qui évoque le célèbre surnom que donne Harley à son amoureux, "Mister J" en anglais). La VF reprend maladroitement tel quel ce sobriquet.
  • Le traduction du titre du film "Our Family Memories", dite par la voix de Patrick Messe (la VO étant bien sûr muette sur ce passage), est un peu curieuse : « La Famille s'agrandit » .
  • Curiosité de la VF censurée : le premier Batman, alors que Tim hésite à obéir au Joker, lui lance un « Tim » de supplication, qui n'est présent en VO que dans la version intégrale ! Il s'agit toutefois plus vraisemblablement d'une simple liberté du doublage français qu'un réel emprunt à la version non-censurée. On note que cette imploration dite par Patrick Messe n'a pas été reprise pour la VF de la version intégrale, qui l'a redoublée avec un autre comédien.
  • Quand Batman (Terry) demande à Barbara s'ils étaient tous aussi amers après avoir renoncé à être justiciers, Barbara lui conseille, non sans ironie, d'aller demander à Nightwing s'il veut des détails ("Look up Nightwing. Has he got stories."). Là encore, la VF met de côté le nom de Nightwing (« Interrogez-le un jour. Il aura des choses à vous raconter. »), ce qui fait qu'on ne sait pas du tout de qui elle parle !
  • En VO, les Jokerz justifient l'élimination de Jordan Price par le fait qu'il est de trop, alors qu'ils disent que c'est parce que c'est un trouillard (!) en VF.
  • L'insulte de Chucko à la Hyène (« tête d'endive ! ») est bien moins imagée en VO où il se contente d'un simple "idiot".
  • Le surnom du Joker ("Mister J") est utilisé tel quel dans la VF dans ce film, alors qu'il est généralement francisé.
  • Au moment où Batman veut arrêter le Joker, celui-ci ne fait étalage de son italien (« E finita la commedia ! » ) qu'en VF, il se contente d'un simple "Game's over!" en VO.
  • Donnant sarcastiquement des conseils au Joker pour qu'il soit plus drôle, Batman lui suggère en VO de faire des grimaces ou de baisser son pantalon ("Make a face, drop your pants, something!"), alors qu'il lui dit en VF de se grimer ou de se déguiser (ce que le Joker a fait bien avant qu'il ne le lui dise…).
  • Barbara et Tim âgés se vouvoient en VF ! Un choix d'autant plus incompréhensible que le tutoiement est de mise dans le flash-back !

Médias

Éditions vidéo

Le Retour du Joker a fait l'objet de différentes sorties vidéo :

  • Une première édition, en VHS et DVD, sortie aux États-Unis en décembre 2000 puis un an plus tard en Belgique et seulement en octobre 2002 en France (deux pays qui n'auront pas le droit à d'autres éditions). Il s'agit de la version censurée du film.
  • Puis, une deuxième édition en DVD sortie en avril 2002, comprenant pour la première fois la version intégrale du film. Seul des sous-titres sont proposés pour les francophones.
  • Le film est inclus dans un coffret 3 DVD (avec les films Batman contre le Fantôme Masqué et SubZero), sorti en 2005. Il s'agit de la version censurée.
  • De la même manière, il est présent dans un double DVD avec le film La Mystérieuse Batwoman, sorti en 2008. Il s'agirait bien de la version censurée malgré ce que la durée indiquée sur la jaquette (77 minutes) pourrait faire croire.
  • Enfin, le film a bénéficié d'une édition en Blu-Ray en 2011, remettant la version intégrale à l'honneur et pour la première fois en VF !

CD

La bande originale du film est sortie en 2000 aux États-Unis.


Diffusions

Quelques diffusions et rediffusions (en version censurée uniquement) que nous avons pu relever sur les chaînes francophones :

Références

Sources images et infos :